dimanche 22 décembre 2024
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Cédric Deubel – La soif de transmettre

Entraîneur de football avant même d’être joueur, instituteur puis professeur d’EPS, Cédric Deubel a connu un parcours atypique. Formé aux Pierrots Vauban, son épopée de joueur l’a mené à Schiltigheim et Haguenau, club où il a pris racine, aussi bien en tant que responsable de la section jeune, que de l’équipe fanion. De retour à la tête de la « une » du FRH depuis un an, le coach fera tout son possible, encore une fois, pour maintenir l’équipe à son niveau (N2).

Entraîneur avant d’être joueur, c’est plutôt atypique ! À quoi ressemblaient vos débuts ?
À 16 ans, j’étais déjà entraîneur, ou plutôt animateur. J’aidais dans mon club, les Pierrots Vauban, et j’intervenais aussi dans les stages organisés par la Ligue d’Alsace de football. Une fois l’âge de jouer en sénior atteint, j’ai intégré les équipes de Vauban, où je suis resté six ans, jusqu’en 2005. En parallèle, je passais déjà mes diplômes d’entraîneur de football. Ensuite, jusqu’en 2010, j’ai joué au FR Haguenau. J’ai terminé au Sporting pendant trois ans, jusqu’en 2013. Lors de ma dernière année là-bas, j’ai passé mon BE2, un diplôme qui me permet d’entraîner une équipe de N2. Pendant deux ans, jusqu’en 2015, j’étais à la tête de la réserve du Sporting (R1). C’est aussi pendant cette période que je suis passé de professeur des écoles à professeur d’éducation physique et sportive. J’enseigne au collège de Seltz, juste à côté de chez moi.

Avant de prendre les rênes de la « une » du FR Haguenau en 2018, il y a eu trois ans de battement. Que s’est-il passé ?
Pendant ces trois années, j’en ai profité pour passer un autre diplôme, le CEPA, dans la préparation athlétique. Je pensais me diriger vers la préparation physique dans le haut niveau, mais en le préparant je me suis rendu compte que ce n’était pas forcément ce que je souhaitais faire de ma vie. En parallèle, j’ai entraîné en district 2 à Oberrœdern-Aschbach, en Alsace du Nord. C’était très formateur. J’en garde un très bon souvenir. En 2017, j’ai réintégré le FRH en tant que responsable du jeu réduit, aux côtés de Jean-Luc Riedinger et Thierry Grammer, pour la mise en place du projet élite chez les jeunes, qui consiste à donner une ligne de conduite formatrice à nos jeunes joueurs, pour les former au mieux, pour les emmener le plus haut possible. Et enfin, ce n’est qu’en 2018 que j’ai rejoint Laurent Brengel, à la tête de l’équipe fanion.

Lors de ce premier passage, comment fonctionnait votre duo ? Quel souvenir en gardez-vous ?
Je m’occupais du sportif, et lui plutôt du management, ce qui est toujours un peu le cas aujourd’hui, depuis mon retour. Je suis arrivé juste après la montée en N2, obtenue la saison précédente, en 2017-2018. C’était un honneur, mais aussi une fierté d’évoluer dans le plus grand club amateur d’Alsace. Plus j’avance, plus je me rends compte des manques que j’ai eus ou des choses que j’aurais dû améliorer. Chaque saison qui passe, j’essaie de m’améliorer, d’évoluer. Pour cela, il faut surtout bien s’entourer. Nous ne pouvons pas dire aux joueurs que c’est le collectif qui prime et être tous seuls dans notre coin dans la gestion de l’effectif. Il faut fixer un même niveau d’exigence pour tout le monde.

À la trêve hivernale de la saison 2021-2022, vous quittez votre poste. Pourquoi ?
J’étais malade, mais j’ai tenu à conserver mes responsabilités auprès des jeunes. Une fois soigné, en parallèle de mes activités au FRH, j’ai rejoint le staff de l’équipe fanion du SR Colmar. Aujourd’hui, quel club pourrait accepter qu’un entraîneur aille travailler avec des seniors ailleurs, en plus de gérer les jeunes sur place ? Je remercie les dirigeants du FRH qui m’ont accordé cette confiance. Sans Marc Nagor et José Guerra, ça n’aurait pas pu voir le jour. J’ai vécu une très belle expérience à Colmar. J’ai pu découvrir un autre fonctionnement, une autre gestion, un club avec un budget supérieur, un certain confort, etc. J’ai pu ramener des modes de fonctionnement et grandir. Ça faisait de la route, c’était beaucoup de gestion.

L’été dernier, à la suite du départ de Stéphane Crucet, vous avez repris l’équipe fanion du FR Haguenau. Que dire de ce retour ?
C’était mon choix de ne pas rester à Colmar, ayant la proposition de reprendre l’équipe « une » à Haguenau. À mon retour, je n’ai pas eu de surprises. Je suis arrivé avec de nouvelles idées. À la trêve, j’ai laissé libre cours à mon nouveau fonctionnement, car l’équipe n’était pas bien. Nous avons été moins timorés, plus engagés, de nouveaux joueurs sont arrivés et ça nous a permis de faire une bonne deuxième partie de saison. Nous étions 13e avant la trêve et nous avons terminé 9e sur 14, mais le classement était super serré.

À l’intersaison, l’équipe, en mauvaise posture en tant que plus mauvais 9e des poules de N2, a finalement été repêchée. Vous êtes repartis sur de bonnes bases cet été ?
À l’intersaison, nous avons privilégié un recrutement de joueurs évoluant dans l’Est, pour les arranger dans leurs vies de tous les jours. Cette saison, l’objectif est encore une fois le maintien. Plus on vieillit avec Laurent, plus les lendemains de défaite sont difficiles pour nous. Le premier match de la saison, contre Fleury, a été très frustrant (défaite 2-1). Nous avons été sérieux et appliqués. Tout s’est joué sur des détails, des petites erreurs. Nous aurions pu les punir, mais nous ne l’avons pas fait. L’idée est de prendre match après match. Il n’y a pas de « petites équipes » face à nous cette année. Nous voulons garder la cohérence montrée lors du premier match, mais aussi progresser sur les détails pour être efficaces. Nous souhaitons avoir une saison moins stressante et nous mettre à l’abri rapidement.

Votre femme, Caroline, est responsable de la section féminine du FRH…
Oui. Sans elle, je ne pourrais pas autant m’investir dans le club. Je la remercie d’être à mes côtés et de donner autant de sa personne pour les filles.
Propos recueillis et rédigés par Léo Doré

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