La musique est entrée très tôt dans la vie d’Émilie Thoby, originaire de Rohrwiller :
« J’ai commencé l’apprentissage de la flûte à 9 ans », se souvient-elle. « Après trois ans de pratique, ma professeure m’a poussée à rejoindre le conservatoire de Strasbourg. Je l’ai écoutée et j’ai décroché un certificat d’orientation amateur, préférant me concentrer sur mon métier de pharmacienne ».
La pratique du chant a commencé au même moment : « À l’école, il m’arrivait même de donner des petits spectacles. Ensuite, durant mon adolescence, j’ai rejoint la chorale du conservatoire. Cependant, je n’ai pas pris de cours de perfectionnement à proprement dit ». Mariée, maman de deux enfants et employée en pharmacie deux jours par semaine, Émilie n’a pas arrêté la musique pour autant, bien au contraire ! Attachée à la culture régionale et soucieuse de s’impliquer pour la sauvegarde du dialecte local, l’Alsacienne a décidé de se lancer dans l’aventure d’Stimme, qu’elle voyait comme un défi !
Une aventure, un défi
Bien qu’elle ne maîtrise pas à la perfection le dialecte, Émilie a été sélectionnée parmi les cinquante candidats de départ : « Je n’ai pas produit de la grande poésie, j’ai fait avec les moyens du bord, mais ça a plu ! J’ai eu de bons retours ! ». Si bons qu’elle est parvenue à se hisser parmi les trois finalistes, et a même remporté la compétition : « Dans cette aventure, le plus marquant a été de côtoyer des professionnels de la chanson ».
« Dans cette
aventure, le plus marquant a été de côtoyer des professionnels de la chanson »
Émilie a remporté le droit d’enregistrer six titres : « Je les enregistrerai sur deux journées, dans le studio d’Ici Alsace (anciennement France Bleu Alsace). J’ai aussi remporté le mixage et le mastering. Cependant, je dois encore attendre que les deux gagnants précédents enregistrent leurs titres. J’hésite entre écrire et produire des chansons uniques en alsacien, ou faire appel à la plume de quelqu’un d’autre, et de les interpréter. Je n’ai pas encore pris de décision quant à mon avenir musical », conclut la chanteuse de Rohrwiller.
