Dès son adolescence, Viviane Laufer était prédestinée à devenir coiffeuse :
« Mes parents ont toujours cru que ce métier m’intéressait », se souvient-elle. « Ainsi, j’ai suivi une école de coiffure à Contrexéville, j’ai décroché mon CAP, mais je n’ai jamais exercé. À 18 ans, j’ai lâché ce métier pour suivre la vie que je voulais », complète Viviane. Une vie qui a la bougeotte, Angleterre, Suisse, Allemagne, la jeune femme de l’époque a découvert de nombreux métiers : « J’ai fini par m’installer à Philippsbourg avec mon mari, à mi-chemin entre le Palatinat et Haguenau. » C’est à cette période, en 1994, que Viviane découvre la poterie, par l’intermédiaire d’une de ses amies, devant une émission de Dechavanne : « Moins d’un an après, j’ai acheté mon premier petit four. Je me souviens que mon mari m’avait dit : « Dans 6 mois, tu en auras marre ». Manque de bol, ça fait plus de 30 ans que ça dure !» Au début, ce n’était qu’un hobby pour elle. Mais avec le temps, sa technique s’est améliorée, son style a évolué et elle s’est professionnalisée.

La Poterie du hérisson
Viviane Laufer s’est très vite approprié une partie de la cave, puis l’ensemble de cette dernière, et même une autre dépendance, au grand dam de son mari : « Les débuts étaient plutôt positifs. J’ai commencé à exposer et à vendre très rapidement. » Depuis ses débuts, Viviane tient à laisser son imaginaire s’exprimer, en laissant libre cours à ses envies : « Je ne fonctionne pas – ou très peu – à la commande et je ne vends pas sur internet ». Elle vend de chez elle, durant des marchés ou des expositions : « Je participe aux marchés et aux événements de l’AMEM57 (Association mosellane d’économie montagnarde) et de l’association Les Arts du feu » .Elle fabrique tous types d’objets, alimentaires ou décoratifs : « Comme je le dis souvent : j’ai du pot, j’ai du bol et j’ai même du cul ! », plaisante-t-elle. En parallèle, Viviane a aussi développé d’autres techniques créatives, telles que les poteries de cuisson archaïques, la création de perles de verre au chalumeau ou encore la fabrication de porcelaine.
Pour la petite histoire
Pourquoi avoir choisi le nom de Poterie du hérisson ? Un jour, en Angleterre, Viviane a reçu un hérisson en céramique en cadeau. Avec le temps, cette pièce est devenue son porte-bonheur, et pour elle il était logique d’appeler sa poterie de la sorte.