Sept ans après sa naissance, la Zoé, devenue la citadine électrique la plus vendue en Europe, change de dimension en matière de puissance et d’autonomie, de qualité et de technologies.
Un caractère affirmé
Comme pour la Clio V, Renault n’a pas voulu changer radicalement un style qui plaît. Mais en ajoutant des lignes un peu partout, sur le capot et les flancs, ainsi qu’une grande calandre avec un effet chromé, de grandes entrées d’air dans le bouclier et de nouveaux feux à LED, les designers lui ont donné une image plus forte avec un caractère plus viril. La gamme de roues se décline en 15, 16 et 17 pouces, avec plusieurs propositions de motifs qui renforcent la modernité générale du design.
Plus confortable
Dans l’habitacle, Renault a fait un gros effort au niveau de la qualité perçue de la nouvelle planche de bord, de la console centrale avec sa grande tablette multimédia intégrée en deux formats selon le niveau de finition (7 ou 9 pouces), et de tout le mobilier intérieur comme les sièges et la banquette arrière rabattable 2/3-1/3. Les plastiques durs de la planche de bord et des contre-portes ont laissé place à des plastiques (recyclés) moussés avec des inserts en tissus (eux aussi issus du recyclage) plus qualitatifs. Bref, c’est une réelle montée en gamme un peu gâchée cependant par le manque de gaîté de l’ensemble, les tons retenus étant le noir et le gris. Cette nouvelle Zoé se met aussi au goût du jour en termes d’équipements d’aide à la conduite et de connectivité. Désormais, l’instrumentation du tableau de bord est entièrement numérique et elle est dotée en série de l’assistant de maintien dans la voie et de la reconnaissance des panneaux. Elle peut aussi être connectée et afficher la cartographie en temps réel de la disponibilité de bornes de recharge, le guidage intelligent ou le contrôle à distance. Apple CarPlay et Android Auto sont bien entendu pris en charge.
Concernant l’habitabilité et la position de conduite, pas de souci pour accueillir quatre personnes de plus d’1m85. Mais la cinquième place reste réservée à un petit gabarit. La capacité du coffre avec 338 litres répondra sans problème aux besoins d’une famille, cela d’autant plus qu’avec la banquette arrière fractionnable 2/3-1/3 rabattue, elle passe à 1 225 litres.
Plus de chevaux et d’autonomie
Avec cette Zoé R135, Renault a surtout voulu apporter une réponse à la clientèle rétive à la voiture électrique pour des raisons d’autonomie, en la dotant d’une toute nouvelle batterie de 52 kWh qui porte son autonomie à 386 kilomètres WLTP minimum, donc réels. On lui a adjoint un nouveau moteur développant 135 ch, de sorte que les autoroutes lui sont ouvertes sans problème avec une vitesse de pointe de 140 km/h et un couple maximum de 245 Nm. À sa capacité à tirer le meilleur de chaque borne AC jusqu’à 22 kW, Renault a ajouté une innovation supplémentaire, en option à
1 000 €, qui permet au véhicule de se charger jusqu’à 50 kW sur les bornes DC. Vous pouvez ainsi espérer récupérer jusqu’à 150 kilomètres d’autonomie en une demi-heure avec ce débit. Pour une recharge complète, il vous faudra compter 1 heure et 10 minutes sur borne rapide, trois heures sur une borne de 22 kW et six heures sur une borne de 11 kW. Sur une prise normale, il vous faudra 34 heures et 30 minutes pour passer de 0 à 100 %, ou 16 heures et 10 minutes avec une Wallbox de 3,7 kW. Si vous ne parcourez que 52 km en moyenne par jour, une seule recharge par semaine pourra vous suffire.
À l’aise dans toutes les situations
Cette Zoé R135 offre des démarrages surprenants (0 à 100 km/h en 9,5 s) et des reprises de petite sportive. Sur les routes sinueuses et parfois un peu abîmées de Sardaigne où s’est déroulé notre essai, nous avons vraiment pu s’amuser avec elle comme avec une voiture « normale ». Avec la batterie en position centrale, le châssis bien équilibré lui offre une agilité certaine et un roulis maîtrisé. Avec des disques à l’avant et à l’arrière, le freinage est aisément dosable et la direction est précise. De bons progrès ont été faits au niveau de l’amortissement ainsi que de l’isolation acoustique quasi parfaite. Pour ce qui est de la consommation, lors de notre périple sarde long de 243 km sur des routes escarpées sinueuses, mais aussi dotées de longues lignes droites où nous avons pu pousser notre Zoé à sa vitesse maximum de 140 km/h, notre consommation s’est établie à 15,6 kWh. Et cela alors que nous n’avons enclenché de mode B qui favorise la régénération de la batterie mais bride l’accélération vers la fin de notre parcours. Un score qui nous laisse donc croire que la Zoé R135, dans des conditions normales d’utilisation peut parfaitement tenir l’autonomie annoncée des 386 km pour une consommation mixte de 17,7 kWh/100 km.
Avec la batterie (8 100 €), son prix est compris entre 34 600 € en finition Zen et 36 600 € en finition Intens, avant bonus de 6 000 €. La version de lancement Édition One est à 39 600 €. La location de la batterie va de 74 €/mois pour un kilométrage annuel de 7 500 km à 124 €/mois pour un kilométrage annuel de 17 500 km.