La moto est une histoire de famille ?
Oui. C’est mon papa qui m’a fait découvrir la moto, il était pilote au niveau régional. Dans le moto-cross, si les parents ne sont pas derrière les jeunes c’est compliqué. J’ai commencé à l’âge de trois ans et demi, sur la plus petite moto possible, c’est le cas de la plupart des pilotes avec qui je roule, ils ont tous commencé très très jeunes.
Vous avez eu rapidement envie de faire de la compétition ?
Oui, j’ai rapidement participé aux championnats de France des jeunes, entre six et quatorze ans, puis les championnats d’Europe et du monde à l’âge de dix-huit ans. Depuis ce temps-là, je ne fais que ça, je gagne ma vie avec la moto.
Ça peut durer encore longtemps ?
Aussi longtemps que je suis devant, que je gagne. Je suis payé à condition de faire de bons résultats. Ensuite, il y a l’envie, la motivation, l’entraînement. J’ai 30 ans, je verrai en fin de saison si je continue. Je ne fais plus trop de plans sur la comète ou à long terme. Même si je n’ai pas encore d’idée de reconversion, je réfléchis.
Pourquoi aimez-vous particulièrement la moto et le moto-cross ?
Pour les sensations, cette impression de voler quand on saute les bosses, c’est vraiment quelque chose de particulier, c’est vraiment différent des autres sports. Quand on est derrière une grille de départ avec 30 pilotes, quand on va jouer des coudes, que l’on sait qu’au premier virage il n’y en a qu’un qui sera devant, j’adore ça. Je faisais du football, mon entraîneur me disait que j’allais être obligé de faire un choix, mais dans ma tête c’était clair, c’est la moto qui me passionnait, de loin. Je n’ai pas eu vraiment de choix à faire. J’aime la compétition à moto, l’adrénaline que cela procure.
Plus que dans une autre catégorie, en moto-cross, c’est vraiment le pilote qui fait la différence. Pourquoi êtes-vous très bon dans votre domaine, au point d’avoir remporté quatre titres de champion de France ?
Je crois que je me suis beaucoup entraîné étant jeune, je ne me voile pas la face, quand ça marche un peu moins bien. Mon père ne m’a jamais trouvé d’excuse quand je n’avais pas de bons résultats, je retournais à l’entraînement pour essayer de revenir plus fort le week-end suivant.
Il y a peu d’Alsaciens capables d’être devant en moto-cross, vous êtes même le meilleur pilote de la région, votre titre de champion de France en 2017 confirme votre statut, vous venez à Bitche pour gagner ?
Chaque année, entre mi-mars et mi-juillet, mon objectif est de remporter le Championnat de France. Dans ce cadre, l’épreuve de Bitche est essentielle.
Pourquoi faut-il venir les 5 et 6 mai prochains ?
Pendant deux jours, 300 pilotes de différentes catégories sont attendus pour un spectacle garanti grâce à une visibilité du circuit approchant les 100%. Un événement rare en Alsace du Nord et dans le Grand Est.
* Le circuit se trouve à 1,7 km de Bitche, suivre Pirmasens et prendre la D962.