Dans le bâtiment d’une surface de 462 m², un circuit retrace les années de guerre, celles de 1870 et de la Première Guerre mondiale 1914-1918, des tragédies humaines. De la Seconde Guerre mondiale. Une vingtaine de scènes, des soldats mourant de froid sur le front de l’Est, des Nord-Africains, Noirs-Américains, souvent oubliés de l’Histoire. Des scènes sonores, des zones olfactives, de nombreuses vitrines remplies d’objets authentiques de toutes sortes : « C’est une immersion dans l’Histoire où la notion humaine prime sur le reste. Le musée se veut pédagogique et apolitique, j’insiste sur ce point, le musée ne refait pas l’Histoire, il l’explique avec objectivité», souligne Cédric Lemaître qui a mené de nombreuses investigations, à la recherche de témoins, civils et militaires. « J’ai eu la chance qu’ils me livrent leurs souvenirs ». Ainsi, de nombreux témoignages, racontés par des hommes et des femmes qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale, renforcent l’exposition.
Un pari audacieux
Cédric Lemaître est plongé dans l’histoire nord-alsacienne depuis 25 ans. Au fil des ans, il a accumulé une multitude d’objets: « L’objectif ayant toujours été d’en faire profiter le public », dit-il. Soutenu par l’équipe du séminaire de Walbourg, il crée l’association en 2014. Ses 26 membres, une équipe solide dotée d’un mental à toute épreuve, se livrent pendant quatre ans à des travaux de grandes ampleurs dans un bâtiment datant des années 30 et mis à disposition par l’évêque du séminaire.
Ils sont aidés par des sociétés locales, tout autant impliquées dans le projet qui, à ce stade des travaux, aura financé 200 000 €. « C’est un pari sur un succès à venir », raconte encore Cédric Lemaître qui voue toute son énergie au musée.
Horaires d’ouverture les dimanche et mercredi de 14h à 18h à partir du 15 mars – Rue de l’église à Walbourg.
