Quelques heures seulement après le communiqué officiel de l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS), on lit déjà beaucoup de rumeurs et de déformations au sujet du coronavirus. Afin d’en limiter la propagation, les réseaux sociaux ont pris des mesures pour mieux mettre en avant les informations vérifiées et supprimer les publications colportant de fausses allégations et des théories du complot. L’OMS a donc indiqué qu’elle allait collaborer avec Google, Twitter, Facebook, mais aussi l’entreprise chinoise Tencent et TikTok dans cette perspective.
Un déploiement sans précédent
L’entreprise de Mark Zuckerberg a dévoilé dès le 30 janvier une liste de mesures qui seront mises en œuvre sur ses plateformes (Instagram et Messenger en tête) afin de « préserver les gens des intox et les informer sur le coronavirus ». Concrètement, Facebook compte bloquer des mots-clés et hashtags pour éviter la propagation des fake news, et fournir des espaces publicitaires pour que des organisations puissent mener des campagnes d’éducation sur le virus. De plus, des algorithmes de Facebook seront entraînés à détecter et supprimer les fausses informations, afin d’endiguer le problème à la source.
Google (et donc YouTube) et Twitter ne prévoient pas, eux, de supprimer les contenus problématiques. Ils comptent plutôt mettre en avant des informations vérifiées. Google a ainsi annoncé la mise en place de redirections automatiques pour rendre les informations vérifiées plus visibles sur le moteur de recherche. Seul problème : pour l’instant, le message qui devrait apparaître pour nous rediriger vers l’OMS n’apparaît toujours pas en France… Mais dans l’hexagone, Twitter incite tout de même les internautes qui tapent « coronavirus » à visiter le site d’information du gouvernement.
Et en Chine ?
Heureusement, dans le foyer de l’infection, on lutte aussi contre la désinformation. TikTok, propriété du géant chinois ByteDance, a fait savoir que les utilisateurs qui suivent, cherchent ou postent des contenus en lien avec le coronavirus verront s’afficher sur leur écran des consignes officielles et des informations venant tout droit de l’OMS. La plateforme chinoise WeChat a également déclaré qu’elle supprimait encore activement les publications contenant des informations erronées sur l’épidémie. Pour l’instant, toutes les mesures annoncées par les réseaux sociaux n’ont pas été déployées, mais avec ou sans, sur internet, il faut toujours revérifier ses sources. C’est comme se laver les mains.