Voulez-vous tenter de les apitoyer ? (Rendez-vous au 22) Ou essayer de les flatter ? (Allez au 171). » Avant les jeux vidéo, il y avait les “livres dont vous êtes le héros”. Djaw aurait-il eu un coup de blues pour relancer le genre ? « Oui, jeune, j’en lisais, et j’ai toujours été attiré par l’heroic fantasy, les jeux de rôle et vidéo, la science-fiction… Tout ce qui peut me couper du carcan habituel du monde réel m’attire, j’ai ce petit décalage pour ce genre de création. »
Et quand il rencontre Dominique Konanz, auteur de trois romans historiques aux éditions Anfortas, il lui propose « ce projet de livre dont le lecteur est l’aventurier. N’étant moi-même pas doué pour l’écriture, Dominique a été ouvert sur l’idée. Son éditeur parisien ne connaissait pas du tout le concept, et lui a fait confiance ».
Créatures et merveilles
Les deux Alsaciens se lancent dans « une aventure au 13e siècle, dans laquelle quelques folklores et légendes locales ont été intégrés. Nous avons fait des recherches dans des livres de contes alsaco germaniques, pour en ressortir les créatures et merveilles comme la Licorne de Saverne ou la Schlangenfrau de la Mossig, une espèce de sirène qui mange les gens ». Les auteurs ont construit « l’histoire et la règle du jeu en commun », puis Dominique a écrit, Djaw relu, et dessiné. Si la couverture est plutôt dans son « style habituel, un peu manga mais pas pure souche », l’autodidacte a « illustré les paragraphes-clés, les personnages, les rencontres, les combats, en noir et blanc au style hachuré des années 90 ».
Le lecteur incarne ainsi un adolescent courageux prêt à tout pour sauver le comte Goderick von Morgenstern ensorcelé par son frère. Points de dextérité, points de constitution, sac à dos rempli d’ustensiles, une corde, une poudre contre les agressions, des pommes, une arme, etc. « On crée son personnage, on l’équipe, pour l’aider à affronter son aventure »,
détaille Djaw. Il estime qu’« à partir de 10-12 ans, le roman est largement accessible, car les règles sont simples. On a même mentionné que si le lecteur veut juste faire la lecture, c’est possible, on ne bloque personne ». Au contraire, tout le monde est encouragé à couper les écrans et prendre un livre !
Prochaines dédicaces : le 16/11 au Salon du livre de la Petite Pierre, le 30/11 à la Maison de la presse de Saverne.
