Pourquoi l’ARIA a-t-elle été créée ?
Il y a 30 ans, aussi étrange que cela puisse paraître, les entreprises de l’agroalimentaire qui étaient parfois à quelques kilomètres les unes des autres ne se connaissaient pas. L’ARIA leur a permis de se découvrir, de s’ouvrir, de trouver des connexions. Nous avons travaillé sur les salons, comme le salon de l’agriculture ou le Sial, le Salon international de l’alimentation. L’ARIA est au cœur des questions sur les mutations profondes des modes de consommation et les enjeux nationaux et le bien manger.
Tout cela autour d’une marque: Savourez l’Alsace.
Oui, aujourd’hui ce sont 3500 produits qui mettent en avant notre savoir-faire. En 2015, nous avons également lancé le tourisme de savoir-faire, nous avons ouvert nos entreprises au grand public et nous avons été pris en exemple au niveau national. Tout cela pour dire que le rôle de l’ARIA est de fédérer, de représenter et d’accompagner l’industrie alimentaire pour que nos entreprises soient plus compétitives. Il est aussi important de rappeler que l’Alsace est la région de France où l’on consomme le plus de produits locaux.
Il existe d’autres ARIA dans le Grand Est. Travaillez-vous ensemble ?
Nous avons une feuille de route commune avec les deux autres ARIA, nous partageons nos thématiques: l’export et la RSE sont pilotés par l’Alsace, l’innovation et les RH par la Lorraine, et la logistique et les actions commerciales par la Champagne Ardennes. L’idée est de mutualiser.
Pour l’avenir, quelle est la volonté de l’ARIA Alsace ?
Développer toujours plus nos relations avec le monde agricole et les filières. Dans cette logique, nous avons créé il y a deux ans, la marque Savourez l’Alsace – Produit du terroir pour valoriser les produits qui utilisent la matière première agricole. Aujourd’hui ce sont déjà 1000 produits référencés. Au total, avec Savourez l’Alsace, ce sont 4500 produits alsaciens. Ces marques représentent 15 000 emplois.
L’industrie alimentaire est un maillon incontournable de la souveraineté alimentaire ?
Ce qui fait la souveraineté alimentaire, c’est le bloc agriculture et agroalimentaire, on fait le même métier, c’est l’usine au bout du champ.