Entre l’été 2021 et l’automne 2022, le prix de la tonne de granulés de bois a plus que doublé, passant de 280 € à plus de 850 €. En Alsace, de nombreux concitoyens ont interpellé la députée de la sixième circonscription, Louise Morel, quant à d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles ou des spéculations.
Ainsi, l’élue alsacienne a initié un rapport parlementaire pour comprendre les causes de ce phénomène. Un travail mené depuis plus de trois ans qui vient d’être présenté à l’Autorité de la concurrence, qui a pour mission de vérifier si des ententes, des abus de position dominante ou d’autres pratiques anticoncurrentielles ont pu avoir un impact sur ce marché : « Je souhaite que vos travaux puissent apporter des réponses concrètes, et qu’ensemble, nous puissions assurer l’avenir de cette filière stratégique, au service de la transition énergétique, de notre souveraineté et de nos concitoyens », a-t-elle déclaré devant les membres de l’Autorité de la concurrence.
Analyser, puis structurer
La députée a profité de son intervention pour porter la parole des concitoyens, frustrés. Beaucoup d’entre eux ont fait le choix, grâce aux aides de l’État, de changer leur mode de chauffage en délaissant le fioul pour utiliser une énergie plus économe – les granulés de bois -, avant de se retrouver piégés par l’envolée des prix. Louise Morel a également tenu à présenter plusieurs pistes issues de son rapport. Elle propose notamment d’intégrer les granulés de bois dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie, de créer un label Pellets français, de soutenir les politiques d’offre et les initiatives collectives, et même d’investir dans la R&D.