A l’origine, il est cuisinier. Il a longtemps possédé et dirigé un restaurant à Munster. Mais il a vendu il y a six ans : « Un ami m’a contacté, Pierre-Brice Lebrun, un chroniqueur gastronomique. Il m’a dit : on pourrait faire un truc ensemble, sur la choucroute. C’est parti comme ça », narre Martin Fache. La cuisine, c’est toute sa vie. Son père a été cuisinier. À sa mort, c’est sa mère qui a repris l’affaire et qui est, à son tour, devenue cuisinière. C’est donc logiquement que lui aussi s’est dirigé vers la restauration : « J’ai fait un apprentissage, et j’ai repris le restaurant. Puis j’ai été l’un des deux premiers restaurateurs du Haut-Rhin à devenir maître restaurateur », explique-t-il. Il a également été président de la Fédération des Chefs d’Alsace. Mais une fois à la retraite, hors de question de tourner en rond : « Les traités, c’est sympa à faire. Quand on écrit, notre esprit s’évade, on ne pense plus aux soucis du quotidien ». Alors forcément, quand Pierre-Brice Lebrun lui a proposé d’écrire Petit traité sur la choucroute, il a accepté. Un travail de deux ans.
La choucroute à toutes les sauces
Dans ce livre se trouvent deux parties. L’une est historique, elle retrace l’histoire de ce légume adoré des Alsaciens, par Pierre-Brice Lebrun. L’autre, c’est bien évidemment les recettes, par Martin Fache : « C’est comme un voyage dans le temps, entrecoupé de recettes sur la choucroute. Il y en a près d’une centaine ». Il y en a, en effet, pour tous les goûts : de l’apéritif jusqu’au dessert, en sucré, en salé, en chaud, en froid, en liquide ou en solide. Il propose ainsi une tarte noix de coco-choucroute, et même une crème brûlée à la choucroute : « Mais ma recette préférée, ce sont les choushis (rire) ». Et les deux compères ne comptent pas s’arrêter à ce seul traité. Prochaine étape, celui de l’asperge, dès le 11 avril.