Il est important pour vous de rester vivre en Alsace, de jouer avec la troupe des Improvisateurs et de monter des projets dans votre région, pourquoi ?
Les Improvisateurs, c’est un peu une récréation, et puis, quand j’ai fait « On ne demande qu’à en rire », très vite, mon réseau local a changé de comportement parce que tout d’un coup, je passais à la télé, alors que je ne pense pas avoir beaucoup changé. Ce sont plutôt les autres, ceux avec qui je m’étais construite, qui avaient changé d’attitude. Quand j’arrivais quelque part, on disait « ah voilà la star », on me posait plein de questions sur quelque chose qui m’envahissait déjà beaucoup, la télé, etc. Et puis, ça s’est un peu tassé et j’ai retrouvé une simplicité dans les rapports. Donc, maintenant, j’ai beaucoup de plaisir à remettre les pieds sur la scène locale, sans chichis. C’est aussi important que ma carrière nationale, ça m’aère l’esprit, ça me permet de me renouveler, car l’impro c’est un peu comme le vélo, tu as beau ne pas d’avoir perdu totalement les pédales, tu te rends compte que si tu ne pédales pas trois fois par semaine, tu tires un peu la langue quand il faut monter les côtes.
Et vous avez d’autres projets en Alsace ?
Oui, avec La Scène, la nouvelle salle de spectacle à Strasbourg. Je suis en train de lancer une dizaine de dates, mon idée est d’inviter une personnalité que j’ai déjà eu l’occasion de croiser ces dernières années, des gens comme Ibrahim Maalouf ou Arnaud Tsamere, des comédiens ou des musiciens qui viennent d’horizons divers et que l’on n’a pas l’habitude de voir en improvisation. Mais ça ne sera pas la même formule que celle des Improvisateurs. Je suis toujours sur la route, alors c’est bon d’être à la maison. En Alsace, on a une qualité de vie qui me plaît.
Vous avez déjà fait des apparitions au cinéma, mais quelque chose me dit qu’un grand rôle n’est pas très loin ?
Pour une grosse comédie qui devrait se tourner bientôt, on me propose le rôle principal féminin, c’est super intéressant, je vais auditionner. Et une autre où je suis dans la short-liste. C’est nouveau qu’un réalisateur m’envoie son scénario et souhaite me voir. J’ai beaucoup d’appétit pour le cinéma. J’aimerais laisser des traces, ce qui n’est pas le cas avec ce que je fais sur scène, sauf si mes spectacles sont tournés et vendus en vidéo.
Votre actualité c’est aussi votre spectacle à Avignon cet été ?
Oui, du 5 au 16 juillet à 19h30, une salle de 200 places, c’est un gros challenge. Ensuite il y aura encore une soixantaine de dates en France et même à Saint-Martin.
Un mot sur le spectacle des Improvisateurs que vous allez donner à Haguenau.
Nous serons trois comédiens sur scène, et le maître de cérémonie Régis Boughazra. Le public met l’ambiance, il y a un DJ’s, des vannes et du grand n’importe quoi. Cette formule me plaît depuis maintenant 5 ans. Je m’amuse beaucoup avec Pierre et Jérôme, nous avons été deux fois Champions du monde d’impro. C’est formidable de venir à Haguenau, cela permet de faire rayonner l’impro en dehors de Strasbourg.
C’est la première fois en Alsace du Nord ?
Oui, je n’ai jamais fait la Mac de Bischwiller ni « l’Humour des notes », mais j’aimerais bien, avec « Chantons sous l’impro ».