Ludovic, le début de saison a été poussif, mais vous avez enchaîné six victoires en fin d’année, et vous voilà 3e avec la meilleure attaque de Pro B !
Je pense qu’on a eu besoin d’un ajustement. En début de saison, on avait que deux joueurs qui connaissaient vraiment la Pro B. Mais même dans les premières défaites, Quimper, Rouen, ce sont des matchs qu’on doit gagner. Maintenant, j’espère que les garçons ont pris conscience qu’ils ont le niveau.
Vous disposez d’une équipe bien équilibrée, mais surtout capable de dégainer dans tous les sens… On a en mémoire le 17/41 à 3pts contre Vichy !
(rires) Je pense qu’en basket, c’est important quand un entraîneur a une vision de ce qu’il veut faire. Je ne voulais pas être conventionnel sur un recrutement typé Pro B. La Pro A, la Pro B, aujourd’hui ce sont des joueurs forts athlétiquement, forts en un contre un, mais moi je voulais poursuivre ce que l’on faisait en N1, avec un basket basé sur la vitesse, l’adresse, l’intelligence.
Quel joueur incarne le mieux ce basket-là ?
Je pense qu’un Romain Hillotte illustre bien le projet, tout comme mes deux Espagnols (Forcada et Zengotitabengoa). Romain, à force d’entendre qu’il n’avait pas le niveau, il avait fini par vouloir mettre un terme à sa carrière à
26 ans. Les Espagnols, pendant deux ans, personne n’en voulait en Pro B, ni même en N1. Aujourd’hui, tout le monde les prendrait. L’objectif, c’est de réussir à faire durer cette vision du basket à ce niveau-là.
Il y a de la place pour plusieurs clubs professionnels dans le Bas-Rhin ?
On n’a pas le même bassin que la SIG ou Souffel. Le sport de haut niveau n’est pas vraiment représenté en Alsace du Nord. Le basket que l’on propose doit donner du plaisir aux gens, et on a déjà un bon taux de remplissage, le bar tourne bien. On a une identité forte, une marque de fabrique. Il faut en profiter pour séduire des sponsors et s’installer comme la 2e place
forte en Alsace.