dimanche 24 novembre 2024
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BCGO : Fiertés & regrets

La belle saison du BCGO s’est arrêtée un lundi soir, en demi-finale des play-offs de Pro B, dans une ambiance sans doute jamais vue à Gries. L’entraîneur Ludovic Pouillard a aimé, mais à l’heure du bilan, il est convaincu que la finale était à la portée de ses hommes.

Ludovic, avec un peu de recul, y a-t-il encore la place pour des regrets après cette demi-finale contre Rouen ? Ou y a-t-il eu une forme de logique ?

J’ai encore beaucoup de frustration, beaucoup de colère. Au match aller, il y a eu un contexte que je qualifierais de très particulier, avec quelques coups de sifflet qu’on ne comprend toujours pas. Le retour était plus correct, plus contrôlé, mais mes joueurs ont été un peu submergés par l’émotion. Il va me falloir deux semaines pour digérer parce que je suis convaincu qu’on aurait pu aller en finale. Je voulais qu’on ne regrette rien, et ce n’est pas le cas. Ça me rumine, les nuits sont courtes. Ça s’est joué à une ou deux possessions à chaque fois.

Tu as revu les rencontres ?

Je n’y arrive pas. Et je ne vais même pas regarder les finales.

Maintenant, le plus dur commence avec la « Saison 2 », qui est toujours la plus compliquée… Est-ce que Ludovic Pouillard va devoir changer des choses dans sa vision du basket ?

Ah non, je ne change pas ! (rires) Je veux même qu’on soit encore plus fort dans ce que l’on fait. Je veux que les gens viennent pour voir un match de ce basket-là. Après, il va falloir tout reconstruire, il n’y a que deux joueurs sous contrats, dont l’un est très convoité… Je pose pas mal de problèmes aux agents avec les profils que je recherche.

C’est un recrutement qui s’annonce difficile ?

On aura toujours un des plus petits budgets de Pro B. Après, on a placé Gries sur la carte de France du basket. On termine avec la meilleure attaque… Sur le parquet on est respectés. Mais on est un peu juste financièrement pour garder nos joueurs, et puis il y a d’autres clubs qui sont… comment dire… plus valorisants pour construire une carrière. Nancy, Rouen, c’est un peu plus prestigieux. Mais c’est pour ça qu’on doit se construire une Histoire. Quand on voit qu’Antibes et Fos-sur-Mer se renseignent sur des joueurs qui sont chez nous…

Contre Rouen, vous avez joué devant une salle complètement folle… Ça faisait un bruit…

C’est la plus belle récompense qu’on puisse avoir. Là on peut parler d’un chaudron ! On a senti comme un volcan qui gronde, et ça, ça fait du bien. C’était beau. Le rêve, c’est que ce soit comme ça à tous les matchs la saison prochaine, et alors ils se placeront comme le meilleur public de France. L’équipe de l’année prochaine aura une étiquette lourde à porter, le club est passé dans une autre dimension. Malgré cela, on gardera un petit budget, et il ne faudra pas l’oublier. En début de saison, on aura une cible énorme sur le dos, et on aura besoin de notre 6e homme.

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