Les faibles audiences d’Alsace 20 ne sont plus qu’un vague souvenir : le groupe Altice (SFR, RMC) introduit BFM Régions en lieu et place de feu la chaîne alsacienne, et le canal reste 100% local. D’ailleurs, certains journalistes d’Alsace 20 rempilent, comme Mathieu Chanvillard, au sport, ou Anna Britz, nommée cheffe du bureau BFM Alsace.
D’autres sont tombés sous le charme de la région, comme Olivia Chandioux, originaire de Lyon, qui a saisi l’opportunité de revenir à Strasbourg après ses études. « C’est une ville magnifique, très vivante, j’aime beaucoup les gens et leur sens de l’accueil, la double culture aussi. En termes professionnels, il y a énormément d’actus, c’est un terrain de jeu journalistique avec beaucoup de choses à raconter ».
Informations et services
Avec « l’équipe jeune et super motivée » qui l’entoure, elle est « consciente de la chance et des responsabilités » qui leur sont données : « C’est une page blanche, on a tout à créer nous-mêmes en termes d’éditorial et de choix de sujets. L’idée est que ça plaise aux Alsaciens et qu’ils se reconnaissent dans les programmes ».
Olivia commencera par présenter Bonsoir l’Alsace du 28 juin à l’automne. Du lundi au vendredi, deux journaux d’information
« et pas mal de services : météo, qualité de l’air, transports en commun » occuperont l’heure de 17 à 18. « Tout l’été, le dernier quart d’heure sera consacré aux festivals, spectacles, avec invités et reportages sur le terrain pour offrir une plateforme au secteur qui a beaucoup souffert pendant la crise sanitaire ».
De la gastronomie au Racing
La présentatrice précise que « [son] rôle, c’est de mettre en valeur le travail des collègues sur le terrain et d’accueillir le téléspectateur ». À l’automne, elle prendra le créneau du matin, de 8h à 13h. Bonjour l’Alsace sera donc présentée par Lucie Jung dans un premier temps, et par Romain Hirth le week-end, qui verra aussi « le magazine Routes d’Alsace, avec des idées de sortie et un gros axe gastronomie avec des restaurateurs alsaciens ».
Comme sur toute chaîne d’information en continu, un bandeau sera diffusé en bas de l’écran avec l’actualité, mais aussi les services, « réactualisé de 4h à minuit par nos équipes ».
Enfin, une émission sur le Racing à partir du mois d’août le lundi à 19h, une émission politique le jeudi par Arthur Helmbacher en septembre, et une demie-heure thématique par jour (environnement, business, emploi, Europe, sorties) compléteront la grille de BFM Alsace.
Gilbert Brisbois, l’animateur de l’After foot sur RMC est le parrain de BFM Alsace
Vous êtes né à Strasbourg, quel lien gardez-vous avec la région ?
J’ai grandi entre Illkirch et les Ponts couverts, et j’ai beaucoup de famille encore dans le coin. C’est une histoire un peu spéciale, mes parents sont partis diriger un centre de vacances qui appartenait à la Ville de Strasbourg à Chamrousse :
Bachat-Bouloud. C’était comme une sorte de petite Alsace dans les Alpes, les enfants alsaciens y allaient en classe verte. Je suis entré à RMC en 2001, mais je retourne en Alsace régulièrement, car mon autre attachement, c’est le Racing. J’y vais depuis que je suis tout petit, avec mon parrain, mon grand-père, et je reviens voir des matches, je connais les gens du club…
Et vous parlez du Racing dans l’After foot.
Oui, et forcément en bien ! C’est une émission que j’ai lancée en 2016 avec mon compère Daniel Riolo pour permettre aux supporters qui sortent du stade ou du match à la télé d’exprimer leurs joies ou frustrations. C’est une espèce de super tribune des supporters. L’émission réunit 200 000 auditeurs le soir, et on a eu un mois de mai record avec 18 millions de podcasts téléchargés, seules les Grosses Têtes font mieux !
Vous avez donc été désigné tout naturellement parrain de BFM Alsace…
L’état-major de BFM a pensé à moi parce que je les bassine toute l’année avec Strasbourg et le Racing ! Connaissant ce que font déjà les autres BFM à Lyon ou Marseille, c’est un produit vraiment sympa… Si je devais déménager à Strasbourg, ce que je souhaite un jour, c’est une chaîne que je regarderais, car c’est réactif, interactif, informatif. La chaîne accompagnera les Alsaciens au quotidien, que ce soit le matin au réveil, ou en rentrant du travail le soir ou avant de se coucher. Il faut la tester pour l’adopter, et elle deviendra vite incontournable.
S.B.