Comment avez-vous marqué le trentième anniversaire du Plan lecture ?
Myriam Eber : Le comité de pilotage a décidé d’offrir un beau livre à l’ensemble des élèves, soit 3500 livres achetés, pour un budget de 30 000€. Par exemple, nous avons distribué La tresse au lycée professionnel, et les élèves ont été ravis. On pourrait s’attendre à un rapport distancié avec le livre, mais le geste a été largement salué! Les titres sont choisis par les bibliothécaires et la médiathèque.
La médiathèque a accueilli la Fête du livre en juin, c’est le point d’orgue du Plan lecture ?
La médiathèque est l’un des partenaires forts. Pendant un mois, elle accueille une exposition, pour devenir un lieu de partage et de culture. Ça permet aux familles de désacraliser, d’y entrer pour visiter l’exposition que leur enfant a réalisée et in fine, de leur distribuer des cartes d’emprunt. Le thème est celui du Printemps de l’écriture, un concours académique, cette année Feuille(s). Le Plan lecture permet l’achat des livres ou la participation d’un intervenant, comédien ou écrivain pour développer le projet des enseignants.
Y’a-t-il d’autres temps forts dans l’année ?
Dès le mois de septembre, M. Ardouin, inspecteur de la circonscription La Wantzenau-Rhin, fait des propositions pédagogiques, les projets arrivent en octobre. Puis le concours d’affiches, ouvert à tous les niveaux ; la soirée d’inauguration, pour présenter tous les projets ; enfin l’après-midi festive, le 21 juin dernier, où les projets plus artistiques se donnent sur scène. Nous avons fait un défilé de mode pour représenter les thèmes sur les 30 ans passés, l’ambiance était folle, ça a beaucoup plu ! Un clip a aussi été réalisé et sera bientôt publié.
Sur le plan personnel, que vous apporte votre rôle de coordinatrice ?
C’est extrêmement riche. Ma vision est unilatérale : la pédagogie du projet est la clé de la réussite et le Plan lecture le permet. Ça a tout son sens notamment à Bischwiller, où l’enfant peut être en difficulté, car le français n’est pas parlé à la maison. Je m’éloigne un peu de mon poste d’enseignante, mais mon action est plus large, je peux m’adresser à plus d’élèves et faire rayonner ce livre.