Avec 15 millions d’exemplaires écoulés en quarante-cinq ans de carrière, la BMW Série 3 est la berline premium la plus vendue dans le monde. La donne a pourtant changé depuis 1975, date de sa première prise de route. Signe des temps, le X1 est aujourd’hui le modèle le plus vendu du Bavarois. Les SUV ont pris le contrôle et berlines ou breaks doivent désormais trouver leur place sur le nouvel échiquier automobile. Pour ce faire, l’Hélice a fait de sa berline une véritable vitrine de son savoir-faire technologique, à même de prouver que les carrosseries moins haut perchées avaient de sérieux avantages à mettre dans la balance face aux crossovers. Quelques mois après la berline, c’est donc au tour de la Touring (break) de prendre la route, pile à l’heure pour le Salon de Francfort. Petit clin d’œil à l’histoire de la marque, c’est en 1987 à Francfort que la première BMW Série 3 Touring a été présentée. Trente-deux ans plus tard, la star fait son retour sur les lieux qui l’ont vue naître. Cette déclinaison est un passage obligé pour le constructeur allemand. Sur le million et demi d’exemplaires écoulés de la dernière génération, près de 500 000 bénéficiaient de cette carrosserie allongée, soit 30 % des ventes. En France, cette proportion grimpe même à 41 %.
La reine des breaks
Rien ne ressemble plus à une BMW qu’une BMW restylée. Ce constat se vérifie année après année. Le break allemand affirme toutefois son caractère avec une calandre encore agrandie, spécialement dessinée pour le juteux marché chinois où la discrétion n’a pas la cote. À l’arrière, même constat que pour la berline : les feux arrière dont la partie supérieure a été assombrie ressemblent à ce que fait Lexus. À la décharge des designers allemands toutefois, il faut reconnaître que les productions de la filiale premium de Toyota se sont longtemps inspirées de leurs homologues de l’Hélice. Les points de ressemblance étant nombreux, il était entendu qu’un jour, une production de la firme bavaroise se rapprocherait de ses rivales japonaises.
Quoi qu’il en soit, plus encore que la berline, le break BMW Série 3 Touring affirme plus que jamais son rapprochement avec ses grandes sœurs Série 5 et Série 7. Le recours à la même plateforme technique CLAR n’est pas étranger à cette familiarité. Dans l’opération de reconquête, la Série 3 Touring gagne 7 cm de long et 4 cm d’empattement. De quoi grappiller un peu d’habitabilité même si le break teuton a toujours privilégié le style. Les passagers arrière seront un peu plus à l’aise… à condition de n’être que deux. La place du milieu pâtit en effet de l’imposant tunnel de transmission. Même constat au niveau du coffre qui gagne 5 litres symboliques (500 l). En revanche, on apprécie le seuil de coffre qui a été nettement abaissé ainsi que l’ouverture plus large de 12,5 cm pour une accessibilité louable. Pour le reste, on reconnaît la patte inimitable du constructeur allemand. Les finitions sont impeccables, le confort absolu. Sans parler de l’insonorisation parfaite.
À l’instar de la Série 5 et de la Série 7, la Série 3 intègre un arsenal technologique, comme en témoigne l’instrumentation numérique. La reconnaissance vocale fait également son apparition. Tout ce qu’une berline moderne peut offrir en termes d’aide à la conduite, rendue quasi autonome, est bel et bien présent.
Sous le capot, la gamme est identique à celle de la berline. Au lancement, la Série 3 Touring s’avance avec un 330i essence et son 4-cylindres 2 l de 258 ch, ainsi que deux versions diesel d320d (4-cylindres 2 l de 190 ch) et 330d (6-cylindres 3 l de 265 ch). D’autres versions suivront d’ici à la fin de l’année : une 320i (4-cylindres de 184 ch), une 318d (4-cylindres de 150 ch) et la redoutable M340i xDrive (6-cylindres de 374 ch) sont au programme. En juillet prochain, une déclinaison hybride rechargeable de 292 ch entrera dans la danse. Le ticket d’entrée est à 43 450 € en version 320d de base et à 48 100 € en 330i. Le haut de la gamme est à plus de 60 000 €. Une reine ne se brade pas.