Des tons neutres et apaisants sur les murs, des poufs moelleux, une guirlande de leds, et un tableau magnétique avec des photos de bébés baigneurs aux anges. La spécialité de Claire Roos, 35 ans, infirmière de formation, c’est le thalasso-bain de Sonia, celle-là même qui a fondé l’École du Bien-naître. Claire en est l’ambassadrice après sa formation de 18 mois à Paris, un an après la naissance de son quatrième enfant. « Je ne comprenais pas que l’on soit si bien accompagnées pendant la grossesse et après, plus rien ! » Passée par la pédiatrie à l’hôpital et dernièrement infirmière scolaire, elle voulait « retrouver le contact et les soins directs avec les parents et l’enfant, et sortir de l’urgence, du stress ».
Favoriser le lien
Alors qu’une jeune maman s’installe au sol, entourée de matelas et de couvertures douces—si elle et sa petite Margot s’endorment, c’est en toute sécurité—la praticienne pose le bébé en peau-à-peau et la laisse téter à la demande, afin de « favoriser le lien et la sécrétion d’ocytocine, parce que si la maman se sent bien, alors le bébé aussi. L’idée, c’est de ne pas s’oublier en se focalisant sur les besoins du nouveau-né ». Claire commence alors un massage du dos de la maman, avant de passer aux jambes et à la tête, tout en s’enquérant de l’allaitement, de la digestion, d’un éventuel reflux, et de rassurer : « Les trois premiers mois, c’est comme un tunnel d’adaptation. Le bébé passe d’un milieu aquatique où tout est à profusion, à un milieu aérien où il y a des rythmes… »
Puis elle s’occupe des points de réflexologie des petits petons, ici le sommeil, là, la détente, avant de trouver une position cocon et de masser à pleine main le dos de Margot. « Vers 4-5 mois, le massage du soir peut devenir un rituel du coucher », suggère l’infirmière. Jusque-là plutôt agitée, entre pleurs et tétées, Margot lâche enfin prise et permet une pause détente à sa maman… Claire n’a prévu aucun autre rendez-vous, « l’idée c’est de ne pas speeder la maman, d’avoir le temps, c’est pour ça que je me suis reconvertie aussi… » lâche-t-elle dans un sourire devant la bouille endormie de Margot. « À chaque bébé, chaque rencontre, je craque ! »