Vous avez eu de nombreux postes à la ville de Haguenau, du standard à la direction de l’OSL, était-ce votre volonté ?
CW : Cela fait 38 ans que je travaille pour la Ville, j’ai passé des concours et souhaité changer de service, je ne me voyais pas rester au même poste toute ma carrière. Par peur de l’ennui, pour éviter de tomber dans une routine et aussi pour apprendre, rencontrer et ajouter des cordes à mon arc, car je suis assez curieuse. Et j’ai le service public dans la peau.
Quels souvenirs en gardez-vous ?
CW : Ce que je retiens, ce sont les rencontres. À l’état civil, j’ai marié des gens qu’aujourd’hui je revois avec leurs enfants ; à l’urbanisme, je passe devant les maisons qu’ils ont construites ; pendant 25 ans j’étais au même bureau de vote… On s’attache aux gens, ce côté humain me laisse des traces.
Vous avez aussi fait une parenthèse dans le privé, pour Sébastien Loeb, racontez-nous…
CW : Oui de 2012 à 2017, je vendais des packs prestation aux clients chez Loeb events. On les emmenait à l’hôtel, au resto, sur le rallye, c’étaient des séjours clé en main. J’ai voyagé dans toute l’Europe, mais dans ce cadre, ça ne fait pas trop rêver parce qu’on ne voit rien du pays, on passe de l’aéroport au circuit. Encore une fois, j’en garde de très belles rencontres, des clients attachants dont certains sont devenus mes amis !
Avant l’OSL en 2020, vous avez continué dans l’événementiel à la Ville ?
CW : Mon directeur général a voulu se servir de l’expérience Loeb et m’a proposé de faire de l’événementiel pour les services, c’est-à-dire que la voirie sait faire des routes, mais elle ne sait pas les inaugurer. Donc j’étais le support événements pour les différentes directions pendant deux ans. Quand le poste à l’OSL s’est libéré, j’ai pensé que cela me convenait mieux parce que c’est de l’événementiel festif qui s’adressait à nos administrés. Le contact me faisait plaisir et j’ai moi-même un côté festif développé, je sors, j’aime la musique, je suis fille de musicien.
Quelles sont les missions de l’OSL ?
CW : L’OSL est une association d’associations haguenoviennes au nombre de 88, de tous horizons : sport, culture, loisirs, musique, danse, humanitaire, nature, animaux, senior, etc., sur adhésion volontaire. Sa première mission est de leur apporter soutien et aide par les événements organisés, la location de salles de réunion, la mise à disposition de locaux de stockage ou de matériel, de moyens humains aussi, ou encore un soutien financier et administratif. Sa deuxième mission est l’organisation d’événements, onze de plus ou moins grande envergure : Sandhaas Spring en mars, Espace jardins en mai, le Kiosque des arts en juin, le Marché des terroirs, la Fête nationale et les soirées Thurot en juillet, le Festival du houblon en août, le NRJ Music tour ainsi que le Forum des associations et les Rendez-vous d’automne qui commencent par la Haguenauvienne en septembre, et enfin, Noël à Haguenau.
Quel serait votre événement préféré, à vous ?
CW : On dit qu’on aime tous nos événements, mais moi j’aime les fleurs et les plantes, j’ai un beau jardin, et une forte attirance vers la nature. Le Festival du houblon est aussi un moment important dans la vie des Haguenoviens, j’ai des souvenirs toute petite avec mes parents, il est très attendu, on nous demande le programme, la ville est noire de monde, et il profite aux commerçants. J’aime aussi Noël, plus axé enfants, pour son côté magique et ses lumières. J’ai trois grands fils, dont un qui habite Barcelone, et il veut toujours son vin chaud à Noël… Quand un bel événement se termine et qu’on se retrouve tous les cinq, on se dit « #c’est ma ville ! »
Le tour du monde en six jours au Festival du houblon
Pour sa 62e édition, le festival de musiques et danses de Haguenau, du 22 au 27 août, met l’Équateur, Singapour, l’Afrique du Sud, l’Arménie, le Bénin, Chypre, etc., sur le devant de la scène. Le festival fait partie du CIOFF (Conseil international des organisations de festivals de folklore, sous le patronage de l’UNESCO) ce qui permet de gérer « intelligemment les déplacements des artistes de festival en festival labellisés CIOFF pour limiter les trajets en avion », note la directrice. Un jeu pour les enfants sur le patrimoine immatériel de l’UNESCO prendra également place dans le Labyrinthe du monde au square Vieille-île.
Parmi les autres nouveautés instaurées par Christine Wendling et la présidente de l’OSL, Séverine Frommweiler : au théâtre, une soirée Voix du monde avec deux ensembles, « uniquement un concert, sans danse » (mercredi 23 août, Ispolin et Evas) ; à la Halle aux Houblons, la soirée de gala aura lieu le samedi 26, à la place du dimanche, où Robin Leon clôturera par un concert « qui représente l’Allemagne avec un menu saucisse allemande ».
Le Forum des cultures accueillera quotidiennement des performances gratuites et le Bar du monde, des concerts à la salle des Corporations. Des spectacles seront également délocalisés à Didiland, ou dans les Ehpad. Bien que très sollicités, les artistes pourront être pris en photo en costume dans les rues de Haguenau. Au nombre de 500, ils sont logés dans les internats des lycées, de Strasbourg à Walbourg, et l’Institution Ste-Philomène fait office de restaurant.
L’année dernière, 50 000 personnes ont assisté au festival, pour plus de 100h de programmation, animées par 1200 bénévoles. « Ils font partie de la beauté du festival, appuie la directrice. Mobiliser les bénévoles, c’est un cercle vertueux, car derrière on les aide pour les remercier. Ils sont complètement indispensables et sollicités toute l’année. »
Programme et réservations www.festivalduhoublon.eu
