Le Bol d’Or, c’est comme les 24H du Mans, mais sur deux-roues. Le problème, c’est que le week-end dernier, il a fallu amputer la course de moitié, entre 18h et 6h du matin, la faute à une météo horrible. Clément Stoll, 2e après quelques heures de course, est bien parti en Superstock, mais il subit alors la double lame. « Le départ s’est fait sous la pluie », raconte le Hoerdtois. « C’était encore praticable on va dire. On fait un super début de course, 13e au scratch, 2e en Superstock, mais à 18h, ça devient trop dangereux. Au Castellet, dans la ligne droite, t’es à 320 km/h, et on faisait de l’aquaplaning. Clairement c’était la bonne décision d’arrêter la course… » Oui, mais. Il y a toujours un oui mais.
La course se joue en quelques minutes
Le timing va jouer en défaveur de l’écurie AM Motors de Clément. Alors qu’ils sont au ravitaillement, le Safety Car entre en piste pour neutraliser la course. Un tour de perdu, puisque tous les autres vont profiter de l’interruption pour ravitailler à leur tour… Et sans perte de temps du coup. « Au lieu de viser le podium, on termine 7e, avec 12 heures de course… C’est pas un vrai Bol d’Or. Il y a un vrai sentiment d’inachevé. »
Dans la boîte à souvenirs, cette 83e édition aura néanmoins une petite place à part. « C’est la première fois que je roulais sous la pluie en endurance », explique le pilote alsacien. « Déjà, sur un relais d’une heure, faut pas tomber ! Ça rajoute du stress. Dans l’ensemble ça s’est bien passé, les relais étaient corrects, les ravitaillements très bons… Mais encore une fois, faire de l’aquaplaning à 300 km/h, on n’a jamais vécu ça. »
Pour cette fin d’année, Clément Stoll a ajouté à son programme le Trophée de l’Anneau du Rhin, sur une Ducati prêtée par Ducati Strasbourg. Une belle occasion de faire un coup à domicile, en Alsace.
Restera ensuite à s’envoler pour Sepang, avec les 8H de Malaisie, la 2e étape des championnats du monde après le Bol d’Or.