Certains suivent des formations, en école d’art par exemple. D’autres développent leur talent seul, en pratiquant, au fil du temps. C’est cette seconde option qu’a choisie Jean Freund : « J’ai toujours dessiné, mon grand-père dessinait aussi sur son temps libre. C’est un exutoire », avoue-t-il. Sauf que, pendant des années, ce n’était pas son métier. Son secteur, au départ, ce sont les langues : « À la maison je parlais alsacien, et j’avais des facilités pour l’anglais. Tout ça m’a poussé vers le japonais. J’en ai fait en seconde, à l’université, puis je suis parti au Japon ». Là-bas, il a vécu une douzaine d’années, travaillant en tant qu’interprète pour l’ambassade, puis dans la multinationale Saint-Gobain.

D’interprète à dessinateur professionnel
Le premier déclic est venu pendant son passage à l’ambassade, lors de l’accident de Fukushima. Une période stressante, qui l’a poussé à se remettre au dessin, de plus en plus. Puis, tout s’est accéléré lors de son congé paternité. Il s’est mis à vendre des cartes postales, des affiches, et en a fait son métier. Avec sa famille, il est ensuite venu s’installer à Colmar il y a 4 ans. Aujourd’hui, une partie de son activité consiste à réaliser des illustrations pour des clients nippons, comme Japan Airlines et Sailor, ou bien à vendre des produits comme des affiches, lors d’événements. L’autre pan, c’est l’Alsace. Là aussi, il vend des affiches et réalise des illustrations pour des clients, à l’instar de Vialis.
Ce succès, il le doit en partie à un style bien à lui : « Ma patte, c’est faire un jeu de mots en dessin. Il faut que ce soit rigolo sans être beauf ». Mission accomplie, à en croire les dessins disponibles à la vente sur son site : lestudiobon.com.
L’info en plus
Jean Freund et l’influenceuse Pause colmarienne ont lancé, pour cet été, Les adresses à croquer. Un pass à récupérer à l’Office de tourisme, gratuitement, pour visiter 10 lieux : « Et vous recevez une carte postale qui l’illustre. Si vous avez toutes les cartes, vous obtenez une affiche collector ».