Tharcisse Zimmer a amené l’énorme coupe oblongue jusque dans son bureau de l’agence Crédit Mut’ de Gundershoffen : le Challenge Michel Lucas – détenu par Haguenau – qui sera remis au vainqueur de l’opposition entre les deux vainqueurs des secteurs Haguenau et Wissembourg. La certitude d’une journée populaire.
« L’an passé, la finale Mothern-Soultz, ça s’est joué devant un millier de personnes ! Ça faisait longtemps que j’avais plus vu ça, avec deux, trois rangées de spectateurs le long de la barrière », s’enthousiasme celui qui est président du comité d’organisation de la compétition pour l’Alsace du Nord.
Peu ou prou, 80 équipes sont sur la ligne de départ, après les aventures plus ou moins courtes en coupe de France et coupe d’Alsace. Mais la « Crédit Mut’ », c’est une coupe à part dans l’agenda des amateurs, parce qu’on peut toujours rêver de faire un coup. « C’est la plus populaire », avance même Tharcisse, sans forcément montrer de chauvinisme, lui, l’enfant de ce foot du dimanche, de la DH avec Gundershoffen, qui compte
4 coupes du CM à son palmarès. « Il y a une forme de proximité géographique, et forcément ça accouche sur pas mal de derbys. Il y a de la rivalité, et il y a du monde. Pour les finales, c’est 700 à 1200 personnes à chaque fois ! »
Un investissement conséquent
Sur Haguenau, la coupe en est à sa 52e édition. À Wissembourg, c’est le 40e anniversaire. Autant dire qu’elle s’est durablement installée dans le paysage footballistique régional, et ce n’est pas près de s’arrêter : « Je pense qu’elle ne s’arrêtera jamais ! On a des agences pour ainsi dire dans chaque village, le foot, c’est populaire, on se doit d’y être. On investit 25 à 30.000€ par secteur, c’est quand même une sacrée somme, et ça profite directement aux clubs. » Et pour cause : à chaque édition, chaque demi-finaliste reçoit un jeu de maillots complet, ainsi que les équipes dites « méritantes », celles qui ont réussi un gros coup (victoire à l’extérieur, victoire contre un gros…). En 2019, 18 jeux de maillot vont être distribués. Sans compter les dotations pour les finalistes qui se chiffrent en centaines d’euros. Sans compter les recettes aux buvettes. « Et quand on donne des invitations, on reverse la contrepartie au club », souligne Tharcisse en finissant son café. Que retiendra-t-il de sa décennie passée au comité ? « Toutes les finales sont passionnantes… Mais surtout, il y a toujours du monde. »
Confirmation attendue ce samedi, 16h, à Hunspach et Kaltenhouse, pour les finales de secteur, lundi, 16h, à Gundershoffen, pour le challenge Michel Lucas.