Comment passe-t-on de militaire à micro-brasseur ?
J’ai travaillé pendant cinq ans pour la gendarmerie, puis cinq ans pour le régiment des Hussards de Haguenau. En 2018, je suis passé devant un kit permettant de fabriquer sa propre bière et j’ai eu envie d’essayer. Je me suis documenté, puis j’ai commencé à faire de la bière. L’expérience m’a convaincu et j’ai décidé de me lancer à mon compte. J’ai alors suivi des formations à l’Institut français des Boissons et de la Malterie à Vandoeuvre-lès-Nancy.
Vous démarrez tout juste !
J’attends encore l’enseigne du magasin, sinon, tout est prêt. J’ai fait ma première production mi-août. Tout ne s’est pas passé comme prévu, car la capsuleuse s’est cassée et il a fallu mettre les capsules à la force des bras, c’était sportif ! Chaque semaine, je préparerai une bière différente: blanche, IPA, brune aux notes torréfiées, etc. Je prévois une production de 6 000 bouteilles par mois.
Les clients pourront-ils voir le processus de fabrication ?
En effet, ce sera possible. Les clients pourront déguster, acheter des bouteilles et jeter un coup d’œil au matériel de fabrication. Toutes les bières sont brassées sur place et la boutique est ouverte tous les après-midis.
Votre nouvelle activité fait toutefois référence à votre passé de militaire.
Oui ! La première bière que je propose se nomme 217. C’était le numéro de ma chambre au régiment, où j’ai préparé ma toute première bière avec le kit. Et le nom de la boutique, Malt Echo, fait référence à Mike Echo, une expression utilisée à l’armée pour désigner une personne râleuse ! J’ai transformé cette expression avec le mot Malt, ce qui me paraissait amusant.