Dans la galaxie Opel, le Mokka occupe depuis son retour en 2021 la place du SUV urbain branché, compact et stylé. Un rôle stratégique à l’heure où les voitures du segment B sont condamnées à séduire autant par leur look que par leur électrification. Après un restylage discret début 2024, qui lui a apporté quelques retouches cosmétiques et une mise à jour technologique, le Mokka revient aujourd’hui plus musclé que jamais sous le badge GSE, pour « Grand Sport Electric ».
Ce label, autrefois synonyme de sportivité injectée sur la Commodore ou la Monza dans les années 1970-1980, fait son retour à l’ère des watts pour coiffer la gamme électrique de la marque à l’éclair. Et c’est donc ce Mokka GSE qui ouvre le bal de cette nouvelle génération de sportives 100 % électriques, dans un concert de cousins survoltés orchestré par Stellantis : Alfa Romeo Junior Veloce, Abarth 600e Scorpionissima, Lancia Ypsilon HF, et bientôt, la très attendue Peugeot e-208 GTI.
En toute déscrétion
Ce Mokka GSE conserve les proportions compactes du Mokka standard (4,15 m de long pour 1,79 m de large), mais s’offre une silhouette plus ramassée grâce à une garde au sol abaissée de 10 mm et à un jeu de jantes spectaculaire :des 20 pouces au design ajouré, chaussées en Michelin Pilot Sport EV en 225/40 R20, qui remplissent parfaitement les arches et laissent entrevoir des étriers avant jaunes à quatre pistons signés Alcon — un détail inhabituel sur un SUV du segment B.
Le dessin des boucliers, inspiré du Mokka GSE Rallye développé pour la compétition électrique, reste sobre mais plus sculpté que sur les versions classiques, intégrant un discret logo GSE côté conducteur. En termes de colorimétrie, Opel joue là aussi la carte de la sobriété raffinée avec une teinte exclusive gris foncé, associée de série à un toit noir contrastant, mais qu’on peut aligner à la carrosserie sans surcoût. Les plus audacieux pourront opter pour le combo toit + capot noir, à la manière de la finition GS.
Un vrai sportif
À l’intérieur, le Mokka GSE ne révolutionne pas l’habitacle connu de la gamme, mais y distille quelques touches sportives bienvenues : sièges avant spécifiques à appuie-tête intégrés habillés d’Alcantara, surpiqûres contrastées, pédalier en aluminium et contre-portes également retouchées. L’ambiance reste néanmoins sombre et les plastiques durs omniprésents rappellent que l’on est dans un SUV urbain, même énervé.
Côté technologie, l’instrumentation numérique propose désormais des menus dédiés à la conduite dynamique : chronomètre, force G, répartition du couple ou température batterie, de quoi flatter l’ego du pilote du quotidien. Le moteur électrique synchrone développe 280 ch et 345 Nm, uniquement sur les roues avant, avec un différentiel autobloquant mécanique Torsen pour canaliser l’enthousiasme.
L’Opel Mokka muscle son jeu en s’offrant une version GSE taillée pour le sport.
Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,9 s et la vitesse maxi plafonne à 200 km/h, pour une autonomie WLTP annoncée à 336 km grâce à la batterie de 54 kWh. Le comportement se veut plus stable et sérieux que celui de ses cousins latins, au prix d’un agrément un peu plus policé, sans simulation sonore à bord pour l’instant.
Côté tarifs, Opel reste discret, mais on peut s’attendre à une fourchette autour des 43 000 à 45 000 €, soit un positionnement comparable à l’Abarth 600e ou l’Alfa Junior Veloce, avec une gamme probablement réduite à une finition unique bien dotée.
