Maxi Flash : Vous êtes aujourd’hui designer d’espace à Paris, plus communément architecte d’intérieur, quel est votre parcours ?
CD : J’ai fait le lycée Le Corbusier à Illkirch en arts appliqués et j’ai eu la chance d’être acceptée à l’école Boulle à Paris. Pour y entrer, il faut avoir un profil qui se démarque: moi, j’aime tout ce qui touche aux rondeurs, à la courbe, cette douceur spatiale en termes formels, et en termes plus profonds, ce que je trouve beau dans ce métier, c’est quand il y a une histoire que l’on vient compléter.
Est-ce le cas pour le Mobilier national, c’est-à-dire l’ameublement des palais officiels ?
CD : Oui, avec mon binôme à Boulle, on a gagné le concours du Mobilier national pour restructurer trois espaces à la manufacture des Gobelins à Paris, pour sensibiliser les enfants aux métiers d’arts. C’est génial, c’est une cause qui me tient à cœur ! Il y a une sacrée histoire déjà, du coup on vient y intégrer notre strate historique…
Qu’est-ce que la Design week à laquelle vous avez participé ?
CD : J’ai participé à un appel à projets pour la jeune création avec le pouf Gyné. Je suis donc passée de la conception à la fabrication à l’exposition et ça m’a apporté beaucoup humainement, c’est une vraie vitrine.
Gyné signifie femme en grec, le pouf est réservé à la gent féminine ?
CD : Non bien sûr, il représente la figure de la femme décomplexée avec ses rondeurs et formes assumées, mais tout le monde peut s’asseoir dessus ! J’ai étudié la question du corps et comment en avoir pleine conscience, et la conclusion est que la position à angle droit n’est pas la meilleure. La particularité du pouf, c’est qu’il est légèrement instable : on ne peut pas s’avachir dessus, on est obligé de se mettre droit, un peu comme les ballons de gym, mais en plus sympa !