Les sportifs en savent quelque chose. « Avant une course, je me contrains à me coucher vers 22h pour pouvoir me lever assez tôt et prendre un bon petit déjeuner 2h avant le départ », dit Manon, qui a cinq semi-marathons à son actif.
Dormir serein avant l’épreuve
Pourtant, c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. « Pour mon premier marathon en 2015 j’étais hyper stressé, j’avais vraiment mal dormi. J’avais peur de ne pas réussir à le finir, je ne savais pas comment il allait se dérouler », se souvient Nicolas, désormais habitué des courses extrêmes.
« De manière générale, quand j’ai une compétition le lendemain, j’ai du mal à trouver le sommeil. Souvent je me force à me coucher un peu plus tôt, mais comme je ne suis pas assez fatigué, je tarde à m’endormir. Quand je suis au lit, je commence déjà à réfléchir à la vitesse à laquelle je vais devoir partir, je me pose plein de questions. » Et Manon d’ajouter : « Pendant la nuit, je me fais le déroulé de la course et je me rassure un peu sur mes compétences, mes forces, mes faiblesses et généralement je me réveille un peu stressée. »
Une conférence sur le sujet
Le sommeil et la performance, c’est justement le thème de la conférence qui sera animée ce vendredi 22 mars au Pathé Brumath à l’occasion de la journée du sommeil, avec la participation du Centre du Sommeil de Haguenau.
Laurent Escobedo, finisher du Marathon des Sables en 2018, racontera l’expérience époustouflante qu’il a vécue. Dr Roland Seibert, spécialiste du sommeil et Anne-Sophie Jung, sophrologue à Haguenau également apporteront un nouvel éclairage sur le sommeil et ses modifications lors d’une épreuve et mettront en lumière les techniques issues de la sophrologie pour mieux se préparer et récupérer. « Nous allons éplucher tout son parcours de son arrivée, en passant par les grosses épreuves dont l’une a duré plus de 24h, la chaleur, les dettes de sommeil, ses siestes », explique Dr Seibert. « Par exemple, pourquoi ne dort-on parfois que deux heures quand on n’a pas dormi depuis deux jours ? »
Trouver le sommeil après la course
Manon connaît ce problème: « Parfois, mes muscles sont douloureux, et lorsque la course se déroule l’après-midi, je peine à m’endormir, car j’ai encore l’excitation qui agit », dit-elle. « On s’endort sur une chute de température. Or si l’on fait son sport le soir, notre corps est encore chaud au moment d’aller se coucher », répond le Dr Seibert. « Les sportifs de haut niveau sont parfois confrontés à des insomnies, car leur corps est très chaud. C’est le cas des footballeurs qui ont des matchs le soir. C’est pourquoi certains clubs organisent des séances de bains glacés. »
La bonne alimentation et la régularité des heures de coucher et de lever sont donc indispensables. Du bon sommeil à la bonne performance est une conférence à retrouver ce vendredi.
Inscription obligatoire : association@aapnee.org – 06 27 27 49 67