La natation synchronisée, c’est un sacré sport. Il faut de l’endurance, de la technique, de la grâce, et si possible, être en rythme. Et c’est finalement quand ça paraît facile que c’est en fait le plus dur !
« On est jugé sur trois critères », détaille Marion Traband, la coach de Justine et Olivia. « La difficulté du programme, l’exécution, qui comporte la hauteur et la synchronisation, et enfin l’impression artistique, ce que j’appelle la ‘’matière à rêver’’. »
Pour la synchro, pas de problème pour le duo, puisque d’après Marion, « il existe une belle osmose. En vue de la finale, on va plutôt chercher les points sur l’exécution, parce que c’est là qu’elles étaient le plus faibles. »
Pour la finale solo de Justine (également qualifiée de son côté), « on va plutôt travailler la grâce », précise l’entraîneuse.
« On va y aller zen »
Si la qualification de Justine était un objectif avoué, retrouver le duo en finale Élite, c’est plutôt une bonne surprise. Les deux nageuses se sont lancées dans leurs études, et l’entraînement en a forcément pâti – moins pour Justine, en fac de sport, que pour Olivia,
qui s’est lancée en médecine.
Marion Traband raconte : « Olivia a fait une pause d’un an pour commencer ses études. Justine n’a pas arrêté, mais c’était sa première année en senior, et elle n’était pas préparée à la concurrence. Quand Olivia est revenue, elles se sont vite retrouvées. » Quel objectif alors pour cette finale Elite Senior, le plus haut niveau national ? « Pour le duo, on va y aller zen, et faire de notre mieux. Il y a 17 duos qualifiés, on va essayer de faire un Top 10, pourquoi pas. Pour Justine, en solo, elles sont 15, on vise la première moitié… On va dire un Top 7 ! »
Une finale à « domicile »
Après avoir, comme chaque année, passé les étapes Région, N3, N2, ce serait dommage de ne pas réaliser un petit coup en finale. Surtout qu’elle se jouera à domicile pour Justine et Olivia : ce sera à la piscine de Schiltigheim, où, par la force des choses et des études, elles ont leurs petites habitudes.
Première victoire pour le duo : avoir fait parler de leur discipline, parce que « c’est pas de l’aquagym », comme le rappelle malicieusement Marion Traband.