Julie Helwing : Quelles sont les origines de French Acoustic ?
Jean-Michel Heiby : Nous avons créé ce groupe il y a près de 20 ans avec l’idée maîtresse de vendre la carte française à l’étranger. C’est un groupe de musiciens français et allemands. Le personnel a un peu changé entre temps, mais le concept reste le même : nous revisitons la chanson française en l’adaptant à des rythmes un peu plus modernes : pop, jazzy, latino… Nous participons à des festivals, des clubs de jazz, des concerts comme à Haguenau ou des événements privés.
J.H. : Comment vous êtes-vous trouvés ?
J.M.H. : Nous sommes tous musiciens professionnels. On s’est rencontrés sur différentes scènes, dans différents projets : c’est comme ça que French Acoustic s’est constitué. À force de se croiser et de jouer ensemble. Emily Pello, l’une des chanteuses, vient de Paris. C’est elle qui a le plus grand déplacement à faire pour répéter. Les autres sont au maximum à 100km l’un de l’autre. Vincent Bidal, pianiste, et moi-même sommes Haguenoviens, le bassiste TC Debus vient de Mannheim. Nous avions plus ou moins les mêmes affinités musicales. L’approche de la chanson française n’était pas habituelle pour les musiciens allemands, alors que pour Emily, c’était comme une évidence.
J.H. : Quels sont les classiques de votre répertoire ?
J.M.H. : Chaque chanson et réarrangée avec soin par les musiciens du groupe et c’est avec surprise que l’on retrouve Édith Piaf reprise en un Mambo afro-Cubain ou bien un Charles Trenet version Bossa Nova brésilienne ou encore un Yves Montand version jazzy! En plus du répertoire français, nous nous sommes lancés dans le réarrangement de morceaux pop internationaux et l’on peut découvrir un Bob Marley ou un Michael Jackson Jazzy, ou encore un Stevie Wonder en Twist ! Cela plaît au public.
J.H. : De quelle manière arrangez-vous ces morceaux ?
J.M.H : C’est un travail de groupe que l’on mène lors des répétitions. Chacun propose ses idées, on en discute, on essaye de trouver la bonne version, puis on le note pour ne rien oublier.
J.H. : Qu’est-ce qui vous plaît dans ce genre de projet ?
J.M.H. : Lorsque l’on travaille en tant que musicien professionnel, on accompagne les artistes, on suit son répertoire, sa ligne. Ici, nous avons notre propre projet : on est assez libres, et notre répertoire est très varié. On passe presque du coq à l’âne, avec un arrangement jazz puis cubain, puis pop. Cette variété dans un même programme est très intéressante pour un musicien, c’est un challenge de changer de style sur chaque morceau. On se fait plaisir !
8 février 2019
20h30
Théâtre de Haguenau