Dans l’automobile comme ailleurs, il ne faut jamais mettre la calandre avant les pneus. Le changement ne se décrète pas : il faut proposer des solutions alternatives pour qu’il puisse advenir. Cette règle vaut pour la transition écologique de l’automobile. Sans modèles électrifiés abordables, fiables et attirants, point de salut, malgré l’urgence écologique. Kia l’a bien compris. La marque coréenne a été le premier grand constructeur (avec sa maison mère Hyundai) à proposer une production, le Niro, conçu dès l’origine pour recevoir tous les types de motorisation, du thermique à l’électrique en passant par l’hybride. Même si le e-Niro (100 % électrique) impressionne, c’est bien la version hybride qui a le plus séduit le public, preuve que la transition doit se faire en douceur. Face à ce succès, Kia a intensifié l’hybridation de sa gamme et dispose aujourd’hui d’un catalogue d’une rare densité.
Légèreté et simplicité
Kia n’hésite pas à reposer son offre sur plusieurs types d’hybridation. La première d’entre elles est l’hybridation légère ou MHEV. Il s’agit ici d’associer un bloc thermique à un petit alterno-démarreur. Le citadin fraîchement restylé Picanto (à partir de 20 390 €) et le SUV urbain Stonic (20 290 €), par exemple, proposent des moteurs profitant de ce petit coup de pouce électrique qui intervient lors des phases les plus gourmandes, comme l’accélération, pour réduire consommations et émissions de CO2. Les deux modèles embarquent le moteur 1 l essence GDI en 100 et 120 ch, bien aidé par un dispositif électrique léger et discret. Dans le même ordre d’idée, le Sportage (à partir de 26 990 €) s’est récemment vu doté d’un système MHEV. Le grand crossover couple son 1,6 l CRDi (diesel) de 115 ou 136 ch à un alterno-démarreur de 12 kW, d’un transformateur 48 V/12 V et d’une batterie 48 V de 436 Wh. Un tel système permet, entre autres, de couper le moteur sous 30 km/h au point mort. Sur le papier, les performances sont strictement identiques à celles de la version sans MEHV, mais les consommations chutent de 10 à 20 % selon les usages. Pour de l’hybridation un peu plus soutenue, il faudra se tourner vers le Niro. La star de Kia (28 990 €) est un bourreau des cœurs avec le couple que forment le 1,6 l de 105 ch et le bloc électrique de 44 ch. Fonctionnant sur un cycle Atkinson (plus efficient), le 4-cylindres atteint le rendement de la grande prêtresse de l’hybride, la Toyota Prius.
L’hybride rechargeable
En haut de la pyramide de l’hybridation, on retrouve évidemment les versions rechargeables. La Ceed SW (36 490 €) vient de mettre les doigts dans la prise, emboîtant ainsi le pas à la Xceed (36 490 €) et au Niro (36 250 €). Sans vouloir jouer les gros bras et afin de contenir les tarifs, Kia opte pour un duo mesuré. Un bloc essence atmosphérique 1,6 l développant 105 ch est associé à un moteur électrique synchrone de 60,5 ch, porté par une batterie de 8,9 kWh, pour une puissance totale combinée de 141 ch. L’autonomie en 100 % électrique s’étend sur 50 km, assez pour assurer des trajets quotidiens sans la moindre émission. Dans les mois à venir, le majestueux Sorento, qui se sera refait une beauté, se mettra lui aussi à l’hybridation légère et rechargeable, pour une offre qui n’aura jamais été aussi riche.