Né à Ingwiller en 1994, président de Festi’Val depuis 2013, date de la création de l’association, Gauthier Dacruz est étudiant. Il travaille dans un collège et termine ses études, mais la plupart de son temps est consacré au milieu associatif dans lequel il affirme ses ambitions, entouré d’une équipe solide. Également président du Club de Football du Val de Moder, il ne serait pas étonnant de retrouver aux « responsabilités » ce jeune garçon dans les années à venir. Rencontre avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde que Festi’Val proposera sur écrans géants.
Votre association compte aujourd’hui une centaine de membres, comment est-elle née ?
Avec une cinquantaine d’amis, notre ambition était de dynamiser le Val de Moder. C’était un défi, un pari un peu compliqué, il fallait se faire un nom, se faire connaître dans la région. J’avais envie de rassembler des gens de toutes les générations, à l’époque, j’avais 18 ans et la plus ancienne avait 62 ans. L’idée était de faire des projets intergénérationnels.
Nous avions plusieurs objectifs : faire de nouvelles choses dans le Val de Moder à travers des manifestations originales, faire connaître l’Alsace du Nord au-delà des frontières, nous avions envie de voir les jeunes s’investir dans la vie associative locale, car si on leur donne des responsabilités ils peuvent faire des choses extraordinaires. Nous voulions nous adresser au plus grand nombre. Du coup, notre public est le reflet des membres de notre association. Depuis cinq ans, j’ai la chance d’avoir une belle et grande équipe autour de moi.
Ce qui vous permet d’organiser de belles choses dans la région, comme les projections de matchs de foot ?
Par exemple, la course de caisses à savon qui a réuni 7000 personnes l’année dernière. Nous avons toujours organisé des soirées à thème comme les « après-skis », nous avons créé les soirées « Années 80 à nos jours », des soirées qui réunissent un maximum de monde de toutes les générations, et puis, effectivement, nous avons déjà organisé des projections de match de football pour l’Euro 2016 et la Coupe du Monde 2014. Nous étions les premiers à le faire dans le secteur, le Val de Moder fut la capitale des retransmissions de matchs de football. À chaque fois nous avons eu plus de 10 000 spectateurs. Cette année, on repart pour une nouvelle aventure, à l’espace d’Entreprises Gerling à La Walck. Nous consacrons tout notre temps à cela. Dans un grand hall, avec un écran d’une qualité professionnelle, nous attendons au moins 15 000 personnes lors de ce mois de Mondial. La plupart des matchs seront proposés, et l’intégralité à partir des huitièmes de finale.
Il y aura de quoi boire, manger et s’amuser sous chapiteau, avec des soirées à thème, comme le Blind test, la fête de la musique avec un orchestre, un DJ, etc.
Comment êtes-vous financés ?
On ne dépend pas de la mairie, on ne joue pas avec l’argent public. On s’autofinance grâce à nos évènements. L’objectif est d’équilibrer les comptes pendant les évènements, et de faire des bénéfices, si possible. Par exemple, pour Le Mondial, c’est 20 000 € d’investissements entre l’écran géant et le matériel. Les matchs sont sponsorisés, ce qui nous permet, au cas où la France s’arrête très tôt, de ne pas perdre d’argent.
À titre personnel, vous terminez vos études, vous vous dirigez vers l’enseignement, avez-vous d’autres ambitions ?
Oui. La politique locale m’intéresse de plus en plus, j’ai quelques projets. Au niveau associatif, j’ai créé un nouveau dynamisme, alors j’ai envie de reproduire cela au niveau politique. C’est pour moi une suite logique.