Richard Weibel, un homme dans l’histoire

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Richard Weibel

Richard Weibel, un homme dans l’histoire

 

 

Né en 1952 à Berstheim, Richard Weibel est depuis 12 ans le président d’une association plus que centenaire, la Société d’histoire et d’archéologie de Haguenau. Après des études de chimie, il entre chez Total, puis chez Mars et Chocolat où il devient Directeur européen des ressources humaines. Il termine une carrière brillante et bien remplie en créant sa propre structure, dans des domaines très particuliers comme l’organisation des grandes entreprises, avant de prendre sa retraite, il y a trois ans et demi. Depuis, il n’arrête jamais et s’investit à 100%, il gère la Société d’histoire et d’archéologie, qui est passé de 175 membres à 285 lors de sa présidence, comme une grande entreprise, en montant notamment des partenariats. Toutes les infos sont sur le site shahaguenau.org. Rencontre avec un homme qui n’a pas fini de compter dans la région. 

L’histoire, c’est une passion ?

C’est peut-être un grand mot. Depuis toujours, je m’intéresse à l’histoire et à la géographie, mais jamais assez pour en faire mon métier, je suis plutôt scientifique de nature. Il y a 30 ans, j’ai adhéré à la société d’histoire et d’archéologie de Haguenau, mais j’étais le membre le plus passif, je ne participais à rien, j’oubliais de payer ma cotisation, je recevais des livres que je rangeais immédiatement après avoir simplement regardé la couverture, je n’avais pas le temps et ce n’était pas dans mes préoccupations. Il y a une douzaine d’années, on m’a proposé d’entrer au comité, mon expérience les intéressait. J’y suis allé à reculons. J’ai découvert une organisation aux antipodes de ce que je connaissais dans l’entreprise. J’ai essayé d’apporter de la rigueur, de la gestion, de la stratégie, on m’a même surnommé « le jeune américain ». Le président a arrêté pour des raisons de santé, comme j’étais là et que j’avais des idées, sous l’impulsion de Claude Sturni, j’ai pris la suite et je me suis investi de plus en plus, mais je reste un petit amateur d’histoire.

Vous êtes un retraité très actif, pas seulement pour la Société d’histoire et d’archéologie ?

Mes parents étaient paysans, alors lorsque j’ai pris ma retraite, je suis retourné à la terre. Avec mon épouse, nous avons un très grand verger de 6000 m2 et un grand potager de
700 m2, nous avons beaucoup de fleurs, de plantes, de fruits, cela me fait beaucoup de bien. J’ai la chance d’avoir 10 petits-enfants, je passe beaucoup de temps avec eux, et je suis très impliqué dans quelques associations comme Haguenau Entr’Aide. Je fais du vélo et je voyage beaucoup avec mon épouse maintenant que nous avons un peu plus de temps.

Vous avez le temps de ne pas avoir le temps ?

Je peux vous dire que je n’ai jamais connu l’ennui, je ne sais pas ce que c’est.

Quelles sont les activités de la Société d’histoire et d’archéologie de Haguenau ?

D’abord, je voudrais dire que je veux faire de l’histoire pour les amateurs d’histoire, que l’histoire de Haguenau et des alentours ne s’inscrit que dans la grande histoire de la région, et enfin je pense qu’il faut aborder tous les sujets possibles et imaginables, l’architecture, le patrimoine, la religion, le côté social, la gastronomie, etc. Nous proposons au minimum une activité par mois, des conférences, des sorties et des visites, nous faisons de grands voyages, nous participons à des expositions, nous sortons des livres ou des annuaires régulièrement, et enfin, toutes les visites à Haguenau (qui reçoit environ 3 500 touristes par an) sont guidées par une douzaine de guides que nous avons recruter et former.

Vous avez créé des partenariats, cela est très important pour vous ?

Oui, il était très important de créer des partenariats avec la ville Haguenau, l’office de tourisme, ou avec d’autres sociétés d’histoire, de Reichshoffen ou de Wissembourg par exemple. Nous avons des partenariats avec les librairies de Haguenau. On essaye de ne pas être seuls et de réinventer le monde, tous ensemble.