vendredi 22 novembre 2024
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Guillaume Eyer « Des problématiques que je n’avais pas il y a deux ans »

La crise sanitaire a rebattu les cartes. La pratique sportive en elle-même en a été chamboulée, mais l’approvisionnement du matériel est lui aussi confronté à des problèmes nouveaux. Guillaume Eyer est le gérant des magasins Smash de Strasbourg et Haguenau.

Maxi Flash : À quel moment les problèmes d’approvisionnement ont-ils commencé à apparaître ?

Guillaume Eyer : À partir d’octobre – novembre. Les infos qui viennent de Chine, ce n’est pas toujours très fiable, c’était un peu l’inconnu. Des usines avaient fermé, les travailleurs ont déménagé, et quand il a fallu rouvrir, c’était compliqué. Après, ce qui coûte cher, c’est le stock, donc en 2021, beaucoup d’entreprises ont préféré vider les stocks, mais sans anticiper la reprise.

Sur quels produits es-tu le plus en difficulté aujourd’hui ?

Les balles. Sur les trois plus gros fournisseurs, sans les nommer, il y en a deux qui n’assureront aucune livraison avant juin ou août ! On se retrouve avec des clubs sous contrat de marque qui doivent déjà jouer avec d’autres marques de balles !

Même logique pour les raquettes ?

Pour l’instant, je n’ai pas trop de souci, parce que j’ai anticipé. Les marques sont de plus en plus sélectives sur les points de vente et fonctionnent en précommandes. Ce que j’ai en magasin, je l’ai commandé il y a six mois. En revanche, pour le réassort, c’est zéro. Je suis un éternel positif donc je me suis dit que ça allait reprendre vite.

Au niveau des pratiquants, pas de problème a priori ?

On a eu une grosse flambée du tennis loisir, qui représente aujourd’hui 65% des licenciés, et je n’ai déjà plus trop de disponibilités sur les raquettes loisir. Après ça dépend de l’éducation aussi. Si ton gamin pleure parce que tu n’as pas le grip vert à pois rouges… Ensuite, il y a aussi ton rôle de commerçant et tes compétences : si un produit n’est pas disponible, tu dois pouvoir orienter ton client vers un produit équivalent d’une autre marque. Aujourd’hui, ce sont des problématiques que je n’avais pas il y a deux ans, mais qui rendent le métier plus intéressant au final.

Tu dirais que le tennis a profité de la crise ?

Oui ! On aurait dû moins travailler, et ça n’a pas été le cas. Le tennis a été un des seuls sports qu’on a pu pratiquer rapidement après le confinement. Il y a de plus en plus de joueurs loisirs, et il faut que la Fédé et la Ligue gardent tous ces gens maintenant !

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