Il en existe trois en France dont une à Haguenau : l’imposante machine Novothor ressemble aux cabines de bronzage, mais envoie de la lumière rouge et infrarouge sur tout le corps pour soulager la douleur. Les séances durent 20 minutes et le docteur Wagner est assisté de sa femme, Jennifer Acker-Wagner, infirmière naturopathe. À côté, deux appareils permettent de traiter des zones plus petites, colonne vertébrale, cheville, endométriose. Un laser agit aussi sur les douleurs aigües, « comme celui de l’équipe de France de rugby sur le terrain », montre le spécialiste.
Une polyarthrite ou un covid long
Depuis 2014, Jean-Philippe Wagner fait de la PBM. Il explique que « dans notre corps, les mitochondries fonctionnent comme une bûche dans une cheminée. Elles fabriquent l’énergie de nos cellules, mais aussi de la suie : les radicaux libres. Quand ils s’accumulent, il y a inflammation, et donc douleur. La PBM permet alors de régénérer les cellules ». Alsacien d’origine, il est passé par Lyon, les cliniques de Strasbourg, et par Dunkerque. « Mon expertise, c’est le soin de support, c’est-à-dire non pharmacologique, aussi bien en cancérologie qu’en douleur chronique », détaille-t-il. Qu’il s’agisse d’une polyarthrite rhumatoïde ou d’un covid long, « la souffrance est réelle, et bien que Haguenau soit la ville la plus médicalisée d’Alsace, l’attente est de six à neuf mois ! »
Le centre anti-douleur propose ainsi « un traitement symptomatique rapide et un suivi, c’est un centre de santé intégrative, comme il y en a une dizaine en France ». La santé intégrative, c’est quoi ? « Dans le cas d’un parcours fibromyalgie par exemple, il faudra douze séances de PBM couplées à une éducation à la santé et ses six piliers ». Le docteur Wagner énumère : le pilier biopsychosocial (l’environnement de vie, travail, famille) ; le psycho-émotionnel (stress, humeur) ; la lutte contre la sédentarité ; l’alimentation ; le sommeil (en trois mois, trois apnées du sommeil ont été détectées) ; et la micronutrition fonctionnelle (les déficits en vitamines, minéraux…). Et pour lui, c’est le futur de la médecine, qu’il entend développer en y adjoignant des pratiques complémentaires, « de l’acupuncture à la zoothérapie, de A à Z ».
Bon à savoir
À ne pas confondre avec la luminothérapie qui traite la dépression saisonnière avec une lumière blanche par les yeux, la PBM fait partie de la photo-médecine, qui va de la lumière bleue pour le bébé atteint de jaunisse, au laser dermatologique ou chirurgical pour coaguler.
