À l’origine, vous étiez joueuse, mais vous vous êtes vite tournée vers le coaching…
Caroline Deubel-Frison : J’ai commencé à 6 ans, au sein du SR Rountzenheim-Auenheim, avec des garçons, en mixité. J’étais la seule fille de l’équipe. Ensuite, je suis passée par Buhl, le FR Haguenau et même le Mars Bischheim. Au niveau du coaching, j’ai dirigé ma première équipe à 16 ans, au sein de l’entente Uffried. J’entraînais des poussins et des benjamins. Pour valider mon brevet d’État, en 2012, j’ai pris en charge des U15 garçons à Herrlisheim. J’ai aussi entraîné des séniors à Rountzenheim-Auenheim.
En 2016, le Racing s’est tourné vers vous. Quel était votre rôle ?
J’ai été appelée par François Keller pour développer la section féminine du Racing, en tant que coordinatrice technique. Quand je suis arrivée, il y avait tout à faire. Il n’y avait qu’une équipe loisir et des petites sections. J’avais à cœur de développer les catégories supérieures pour adolescents, mais aussi une équipe senior. Ce n’était pas évident. J’ai dû trouver des joueuses, dans mon entourage. Finalement, j’y suis arrivée et nous sommes montées deux fois en deux saisons, jusqu’en R1. Le football féminin était bien lancé au Racing. C’était mon objectif.
Dorénavant, vous supervisez la section féminine du FR Haguenau. Quel est son profil ?
Je suis de retour au club depuis 2019. À mon arrivée, la section tournait au ralenti. Ensuite, le covid n’a rien arrangé, mais nous sommes parvenus à la relever! Le club compte six équipes, des U9 aux séniors, et plus de 120 licenciées. Nous sommes logées à la même enseigne que les garçons. Nos séniores, qui ont pour objectif de se maintenir en R1, ne sont pas dans l’élite. Nous avons nos limites. Nous privilégions la construction et le développement. Notre projet à long terme, c’est que les jeunes du club évoluent chez nous et rejoignent un jour l’équipe fanion. C’est pour cela qu’il faut les aider à se développer dès le plus jeune âge. L’objectif est de pérenniser et de rivaliser.