samedi 23 novembre 2024
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Haguenau – Et si l’apéro devenait sacro-sain ?

La renommée de l’apéro à la française ne sera pas entachée par l’atelier cuisine de la diététicienne Laure Froehlig à Haguenau : il reste gourmand tout en étant sain.

Si l’apéritif date de l’époque romaine où il consistait déjà à ouvrir l’appétit avec des boissons au miel ou au thym, aujourd’hui il a perdu ses vertus thérapeutiques à la faveur des produits industriels. Trop de sel, trop de sucre et de gras, alors pourquoi ne pas se lancer dans le fait-maison ? Laetitia et Trudy, deux adhérentes de la Maison sport et santé à Haguenau, sont venues cuisiner des samossas, un guacamole et une boisson aromatisée, mais aussi apprendre à calculer les calories et à préserver leurs artères, sur les conseils de Laure Froehlig.

Autour de l’assiette

Diététicienne-nutritionniste libérale depuis 6 ans, elle n’envisage son métier que sous l’angle pluriprofessionnel : « C’est une prise en charge globale, de l’activité physique si on ne bouge pas assez à la psychologie pour un stress alimentaire ou au potager participatif que nous allons créer cette année ». Pour elle, il existe « une alimentation par personne sur Terre, il faut donc travailler autour de l’assiette ». Et rassurer sur les pratiques de chacun, comme lors de l’atelier.

La question de l’alcool arrive rapidement sur la table : « Les recommandations sont de 10 verres par semaine, avec des jours où on ne boit pas », énonce la diététicienne. Puis vient la pyramide des aliments : de l’eau à volonté à la base du triangle au sucre à éviter à la pointe, on passe par les lipides, nécessaires, mais « à bien choisir. L’avocat de notre guacamole est à la fois source de fibres et d’oméga 3 ».

Au moment de couper le concombre et le citron pour la boisson, Laetitia se demande combien de sel contient un verre de Carola verte. « Les eaux pétillantes sont considérées peu salées quand le taux de sodium est inférieur à 50 mg/L comme la Perrier. Ici on a 131 mg/L, soit 0,3 g de sel dans un verre de 100 ml… »

Justement, « en Alsace, on atteint les 20 g de sel par jour alors que ce sont 5 g recommandés ! » Si Trudy sourit en pensant à la charcuterie, elle précise qu’elle « enlève le sel des bretzels ». Entre la mozzarella, nature, et la féta, salée, les cuisinières optent pour la féta dans leurs samossas, quitte à n’ajouter de sel nulle part ailleurs. « On ne va pas s’interdire un ingrédient, mais l’intégrer différemment, explique Laure Froehlig. Sinon la frustration nous attirera ».

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