vendredi 24 octobre 2025
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Haguenau. Le Vélis Electro dans l’air du temps

Le premier avion électrique certifié, le Vélis Electro, a été inauguré à l’aérodrome de Haguenau cet été, par l’intermédiaire du spécialiste de l’aviation légère Finesse Max. Cette petite révolution électrique fait pour l’instant le bonheur des écoles de pilotage.

Étonnamment, « dans les années 90, l’aviation avait un train d’avance sur la voiture électrique avant de stagner un long moment, sourit Nils Anjuere, le co-dirigeant de Finesse Max, une main posée sur un ULM. Le virage électrique est pris dans les années 2010, avec de nombreux prototypes ». En 2015, Pipistrel—un constructeur slovène racheté depuis par l’Américain Textron—mise tout sur l’électrique : en 2019, le premier Vélis Electro voit le jour, il est certifié en 2020, et reste le seul labellisé par l’Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA).

Finesse Max et ses douze salariés, créé en 1997 par Christian Stuck et basé à l’aérodrome de Haguenau depuis 2014, s’occupe de la revente, de l’entretien et de la location de nombreux modèles dont le Vélis Electro, « comme un concessionnaire auto » précise Nils, également chef d’atelier. À l’achat, l’avion électrique coûte 215 000€, il n’a pas encore séduit les particuliers.

Green Aerolease, qui organise la location d’avions légers décarbonés en France et en Europe, en a commandé 60, dont la livraison par Finesse Max est en cours. « Leur but est de faire baisser les coûts, de décarboner et vis-à-vis des riverains, notamment pour les aérodromes au milieu des villes, de réduire les nuisances sonores », explique le co-gérant.

L’avion électrique se laisse piloter avec une grande souplesse. / ©DR
Se concentrer sur le pilotage

Avec zéro émission en vol et un coût de maintenance réduit de 70% par rapport à un avion thermique, le Vélis Electro a tout pour plaire. Mais avec une heure d’autonomie, il est pour l’instant dédié à l’apprentissage. « Le briefing et le débriefing de l’instructeur prennent en général deux fois 30 minutes, soit le temps de recharger les batteries », estime Nils.

Et comme il faut atterrir avec un niveau de batterie de 30% minimum, le vol durera en réalité 40 min. Mais « pas de chauffe moteur, pas d’accélérateur, et pas de frein moteur : le Vélis Electro permet de se concentrer sur le pilotage et de former de meilleurs pilotes, puis de compléter leurs heures sur du thermique pour apprendre la gestion du moteur ». Finesse Max en loue un à l’Aéroclub de Haguenau, « pour le faire découvrir à prix modéré et le démocratiser ». Avis aux amateurs d’innovations qui font peu de bruit !

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