Maxi Flash : Jean-Luc, pourquoi avoir accepté de prendre la présidence, lors de l’AG du 15 novembre dernier ?
J-L Kleinmann : J’étais déjà président délégué… La continuité voulait que je passe président. J’ai ce club dans la peau, je l’ai vu évoluer, cela fait sept ans que j’aime ce club, que j’y suis. C’est un club phare de l’Alsace du Nord que j’ai rejoint alors que j’étais directeur sportif au SV Linx, en Allemagne.
De la continuité donc, mais quelles sont les orientations nouvelles que vous pourriez prendre ?
A l’époque on était en DH, avec l’ambition d’aller vers un niveau National, et on est aujourd’hui en N2. On a fait pas mal de chose au niveau de la structuration. On est labellisés « élite » au niveau de la formation, c’est pas rien !
Mais quels sont les objectifs de moyen ou long terme pour le FRH ?
Le nerf de la guerre, je ne vous apprends rien, c’est l’argent. Il faut avoir un maximum de partenaires, le soutien de la Ville. Si on veut évoluer, du haut niveau, il faut mettre les moyens. Il faut améliorer le Parc des Sports. C’est un outil de travail satisfaisant, mais qui, mine de rien, a déjà
30 ans.
Le recrutement est assez compliqué depuis
quelques temps…
Quand on parle de professionnalisation, on commence par quoi ? Par la formation. Il faut qu’on capte les jeunes de la région, parce qu’on ne peut presque pas recruter ici. Le gros vivier, c’est la région parisienne, mais ça coûte cher de faire venir des gars. Quand vous êtes le Racing, vous pouvez accueillir des jeunes pour des essais : ils logent au centre. Nous, on doit réserver des hôtels, s’assurer qu’ils ont mangé… L’autre phénomène, c’est qu’on forme pour les autres ! Il faut qu’on puisse former des jeunes qui viendront, à terme, renforcer l’équipe, sinon c’est un peu dommage… Et on doit aussi pouvoir se positionner, en termes d’image et d’attractivité, sur des joueurs comme Gaëtan Weissbeck, comme on a pu le faire il y a deux ans, et qui a pu rebondir en L2 à Sochaux.
On a parlé récemment de la bonne progression du club au niveau des féminines… On continue dans ce dossier ?
Plus que jamais ! Dans le temps, j’ai été un des premiers à coacher une équipe de fille, à Offendorf. J’ai toujours eu cet attrait. On a décidé de nommer Sabrina Grammer comme présidente de la section féminine, elle va gérer ça de main de maître.
Est-ce que ça signifie une refonte de l’organigramme du club ?
On restructure, oui. Je vais m’entourer de gens compétents. Le souci à Haguenau, c’est que tout le monde fait tout et n’importe quoi. Il faut des référents, des responsables, et qui permettent à toutes les sections de travailler ensemble.
Un mot enfin sur le début de saison très difficile de l’équipe fanion, dernière de N2, malgré deux victoires récentes ?
Notre envie, c’est d’aller chercher des joueurs, mais on est contrôlé de près par la DNCG. Encore une fois, l’argent, c’est la clé de tout. Aujourd’hui, sur 21 joueurs de l’effectif, j’ai sept contrats fédéraux seulement, alors que les autres, c’est pratiquement toute l’équipe. Si j’écoute les entraîneurs, il faut faire cinq entraînements dans la semaine… Si j’écoute le mec qui bosse jusqu’à 18h tous les jours, c’est plus compliqué… On va faire au mieux et je pense que ça peut passer.