jeudi 21 novembre 2024
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Haguenau – Un bronzier voyageur au Kiosque des arts

Pour sa douzième édition, le Kiosque des arts organisé par la Maison des associations de Haguenau invitera à flâner sous les grands arbres du parc de la Gare, le dimanche 2 juin de 10h à 18h, pour découvrir les spécialités de chacun des artistes, comme le bronze sculpté d’Idrissa Kiemtoré.

A côté des œuvres des écoles maternelles de Haguenau qui ont participé au concours « À vos crayons », des photographies, de la céramique raku, de la peinture sur soie, à l’huile, sous verre, au couteau, aquarelle, abstraite, de la taille sur pierre ou sur stéatite, des sculptures seront exposées. Idrissa Kiemtoré habite au Burkina Faso, et c’est la troisième fois qu’il vient en France pour partager sa spécialité, lui qui est artiste bronzier et formateur pour la jeunesse dans son pays.

« Une amie de longue date, Virginie, est venue dans mon pays pour faire ses études et voir la vie quotidienne, et depuis elle m’invite à Haguenau, raconte-t-il depuis Ouagadougou. Du moment où je bouge en Europe, mon planning se remplit, car on m’invite pour expliquer comment on fait de la fonderie ! »

Les secrets du bronze

Si lui a appris avec son arrière-grand-père, « de A à Z, car c’était le doyen de l’artisanat bronzier au Burkina, et il m’a dit, je vous apprends ce métier pour que vous le transmettiez, vous mes neveux, pour que ça ne disparaisse pas, en partageant avec la jeunesse ». Idrissa souligne que « souvent l’école est payante et il y a beaucoup d’analphabètes », alors l’artisan les regroupe pour que « chacun puisse avoir un métier comme moi, en vivre, et bouger, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en France… ». À « à peu près 60 ans », il estime détenir «les secrets et être qualifié», car il faut du temps pour connaître les techniques locales.

« La liberté, dans la nature il y a tout » d’Idrissa Kiemtoré. / ©Dr

Lui qui se définit comme « le voyageur, le créateur », fait en sorte que ses sculptures attirent l’œil pour les vendre. Mais aujourd’hui le tourisme est en perte de vitesse au Burkina Faso, aussi Idrissa Kiemtoré a monté l’association, Zod panga, qui signifie « la force », pour récolter des fonds. « Avant, mes amis venaient acheter pour que les jeunes puissent continuer, mais ce n’est plus comme ça », déplore-t-il. La matière première et le matériel reviennent très chers, la cire, le charbon, le bois pour le moule, et « sont souvent volés. Nous les artistes, on n’arrive pas à s’en sortir, mais c’est notre métier, alors on partage et on échange ». C’est la philosophie du Kiosque des arts quoi qu’il en soit, que les artistes viennent de Haguenau ou de plus loin.

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