Michel, à l’origine, vous êtes un chanteur, n’est-ce pas ?
C’est vrai. En 1977, alors que je n’avais que 9 ans, Elvis Presley est décédé. Deux semaines après, mon père est rentré à la maison avec un vinyle du King. J’ai découvert son univers et j’ai commencé à chanter, d’abord en chewing-gum, puis avec plus de justesse. En plus du rock, j’ai découvert le gospel et de nombreux autres styles de musique. J’ai touché à tout.
Dans votre jeunesse, vos parents ont toujours été à la tête de restaurants. Vous avez décidé de faire comme eux. Quelles ont été vos expériences ?
En 2003, j’ai repris le bar la Charrue à Mommenheim, que j’ai transformé en Chemanco Bar. En 2007, j’ai redonné vie au Cabana Del Silencio, à Friedolsheim, que j’ai renommé Cabana Chemanco. Nous y avons réalisé de nombreux travaux. En 2012, j’ai chuté gravement et mon corps a pris un gros coup. De retour sur mes pieds, trois ans plus tard, la trésorerie avait aussi beaucoup souffert.
La Journée américaine est née pendant votre convalescence. Quelle est son histoire ?
Elle est née grâce à mon ami Rocky, responsable de l’ancien Rocky Bar à Huttenheim. C’est lui qui m’a approché pour organiser une Journée américaine à Friedolsheim. Nous avons fait venir des voitures, des motos et tous les passionnés de la région. Les éditions suivantes ont attiré jusqu’à 1 500 personnes. Nous commencions à nous sentir à l’étroit à Friedolsheim. Un jour, Pierre Wey, responsable événementiel de la brasserie Licorne, m’a approché et m’a proposé d’organiser ma Journée américaine dans le cadre de la fête de la bière de Saverne. En 2017, j’ai accepté. Je suis passé de 1 500 à 8 000 visiteurs, et même
19 000 lors des dernières éditions.
Vous n’avez plus le Cabana Chemanco. Comment occupez-vous votre quotidien ?
Je retape ma maison et j’aide ma compagne dans son projet. Elle est coiffeuse et sillonne le monde rural à bord d’un camion. Je l’accompagne, je l’aide pour la technique et j’anime même de temps en temps. De plus, je continue de composer, d’enregistrer et de me produire sur scène. Je souhaite faire bouger le monde rural. Le 13 octobre, je serai présent à la Kirb de Hangviller.
Pour la petite histoire
Le pseudo « Chemanco » de Michel Schmitt est le verlan du mot « comanche », un groupe nomade d’Amérique du Nord.