Avec une soixantaine de chansons à votre actif, vous alternez français et alsacien, pourquoi ce choix ?
S.de Close : Petite, à Forstfeld, je chantais du Mireille Mathieu avec ma grand-mère ! J’ai appris l’alsacien avec elle et mes parents, et le français à l’école. J’ai commencé par la chanson en français et mon précédent clip, Parfois, c’est de la chanson poétique française. L’alsacien, c’est plus rythmé, plus pop, ce sont les mêmes mécanismes dans la voix qu’en anglais. D’ailleurs quand les gens me disent, je ne comprends pas l’alsacien, donc je n’écoute pas, je leur demande s’ils comprennent les chansons en anglais ? Ça ne choque personne !
« L’alsacien, c’est
plus rythmé, plus pop »
Le single Alt wara résume une vie en une journée, vous l’avez réalisé de A à Z. Le temps, c’est un thème qui vous touche ?
L’histoire est chronologique, deux notes de guitare font le réveille-matin, le petit brouillard, puis commence une rythmique au piano, les notes se suivent jusqu’à un break qui correspond à la fin de journée. On ne fait que courir, et tout ça pour pouvoir se payer le luxe le soir 5 min avec ceux qu’on aime, sur le canapé ou sous le ciel. C’est comme ça jusqu’à la retraite, sauf si vous prenez le temps, d’agir doucement, de reporter les choses. La chanson c’est juste ça, la quête du bonheur.
Mais il y a parfois des éléments perturbateurs comme dans le clip ?
Oui, il a été tourné dans l’Aude. Le vent représente les complications extérieures qu’on prend dans la figure, le stress constant, il y a même eu de la grêle pendant le tournage. Moi j’adore la nature, je la contemple, c’est une grande source d’inspiration.
Avec Miss ronde aussi, vous souhaitez faire passer des messages ?
J’ai remporté le titre ultime, Miss ronde univers, mais il n’est pas très connu par rapport aux Miss standards. L’objectif c’est vraiment de normaliser la vue des femmes rondes notamment dans les médias et le domaine public, même au niveau local, les orateurs ne sont pas souvent ronds. Aujourd’hui j’ai le même état d’esprit, je suis encore sollicitée comme marraine, dans les jurys, je donne des cours, je fais du coaching, comme pour le défilé de mode Sublime où les couturiers vont intégrer autant les femmes en situation de handicap que les femmes rondes dans leurs lignes, avec des tissus, des coupes et un habillage facilité.
Dates à retenir
Retrouvez Séverine de Close en octobre : le 6, en concert quai des Sable lors de la Strasbourgeoise ; le 26 pour le défilé Sublime à Ostwald ; le 27 comme marraine des 5 km de Drusenheim. Infos sur www.severinedeclose.fr