vendredi 22 novembre 2024
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Hatten, accent féminin

Depuis cinq ans, l’AS Hatten a décidé de mettre le paquet sur les féminines. Des U15 aux seniors, le club compte quelque 70 licenciées, soit la moitié des effectifs. Et ce n’est qu’un début.

Au départ, c’est presque un hasard. Un groupe de filles qui ne pouvaient plus jouer en mixité et à qui on a dit, « ok on vous inscrit en U18, mais faut trouver des copines ».

L’histoire est racontée par Samuel Ortega, l’un des deux responsables de la section féminine, en compagnie d’Esteban Bonnet. « Chez nous, pas de pression, on joue pour le plaisir, on met des petites vidéos sur les réseaux sociaux, et avec le bouche-à-oreille, on a des filles qui viennent de Lembach, de Wingen sur Moder… Au final, de Hatten, on a que quatre filles ! » L’ASH a ainsi pris le pas sur les voisins, s’imposant petit à petit comme LE club où envoyer ses filles. Et le Mondial féminin, en France, devrait encore donner un coup de pouce au club : « Ça va nous faire du bien », concède Samuel. « En plus, les gens savent que maintenant, Hatten, ça tient la route, donc on espère ! Faut qu’on renforce encore un peu les effectifs. »

Filles + garçons = un seul club

Si l’on trouve deux hommes à la tête de la section féminine, c’est une femme qui est présidente du club ! Virginie Burckbuchler a pris la tête du club il y a un an, un peu par défaut, faute de candidats. Elle qui était vice-présidente a donc accepté de reprendre le flambeau tenu par Léonard Eisele depuis 23 ans, et qui avait initié la création de la section féminine. « Mais j’ai tout de suite voulu apporter une petite modification : c’était scindé, les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Chacun son budget, chacun ses trucs, et ça, ça me chiffonnait un peu… Là, c’est la même entité, je veux renforcer un peu la renommée du club. »

« On avait des jeux de maillotS différents… »

Samuel Ortega reconnaît aussi que c’est un fonctionnement plus agréable. « Quand on fait des soirées, les gens sont contents de voir les filles et les garçons au service. On appartient vraiment au même club. Avant, on avait des jeux de maillots différents… On met tout en commun, on travaille ensemble. » Et c’est connu, ensemble, on va plus loin. Jusqu’à un titre de championnes d’Alsace de D1 par exemple, décroché contre Kaysersberg le week-end dernier, sur un joli 5-0.

« Avec les U18 qui ont gagné la coupe du Crédit Mut’ et les U15 championnes de groupe de printemps, on a quand même vécu une saison d’exception », souligne le coach, bien épaulé au club par les différents éducateurs, Thibaud Rinckel, Marc Ball, Jérémy Wenner, ou encore par deux joueuses de l’équipe 1 qui ont pris en main les U15, Lisa Becherel et Mégane Matveieff. Un groupe soudé, des filles impliquées, et qui font penser que les garçons vont devoir se bouger s’ils ne veulent pas être bientôt considéré comme la simple section masculine de l’AS Hatten.

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