samedi 23 novembre 2024
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Hoerdt – Quand Paris goûte au bocal inca de l’Alsacienne Martine Musslin

Martine Musslin, de la boulangerie de la Tour à Hœrdt, en a encore des étoiles plein les yeux : finaliste du Prix goût et santé Maaf, elle a concouru à Paris mi-octobre sous les yeux du chef Thierry Marx.

Entrée

Gérants des deux magasins hœrdtois et du dépôt de Bietlenheim, Martine Musslin et son mari Laurent Kustner ont la cinquantaine, et deux enfants. En mai, Martine, côté cuisine, tombe sur le concours organisé par la Maaf depuis 19 ans. Sa candidature est retenue parmi 120, pour la finale qui se déroule à Paris le 11 octobre dans le centre de formation de Thierry Marx. Seule Alsacienne en lice, elle est opposée à deux autres candidats dans la catégorie “Recettes à emporter”.

Plat

Elle passe l’été à peaufiner son “bocal inca”, car il doit être avant tout sain : quinoa, crevettes, guacamole, carottes, et fruits (mangue, ananas, passion), « l’idée étant qu’on peut tout manger ensemble, ou séparément, entrée, plat, dessert ». Sans sucre, sans sel ajouté, sans gluten… mais pas sans goût ! Pourtant ses points forts l’ont aussi desservie : « Il y avait tellement d’aliments que je ne pouvais pas citer les bienfaits de chacun, et trop en quantité aussi. Moi, je suis alsacienne, je suis généreuse ! »

Deux heures de cuisine sous les yeux du jury, mais au final, c’est la tartine de Saint-Jacques et poireaux qui l’emporte. Martine, qui se dit «lessivée», garde le sourire : « J’ai été gagnante dès la sélection finale. Le voyage à Paris tous frais payés, l’accessibilité des grands chefs, et nouer des contacts avec d’autres artisans français, qui travaillent comme nous douze heures par jour, ça motive ».

Dessert

Avec son torchon en feu pour s’être trop approchée du piano, Martine a incarné les encouragements de Nicolas Rieffel, l’animateur alsacien du concours, à grands coups de « hopla » et « Allez Racing! ». Martine utilise des bocaux consignés, et avec elle, rien ne se perd. Elle qui dit à Thierry Marx « faire des quenelles dans le jus des crevettes le lendemain », il rétorque, stoïque : « C’est un recyclage permanent ».

Laurent garde un goût amer du quinoa qu’il a dû manger tout l’été, Martine est à peine convaincue elle-même… Mais ses clients adeptes des sandwiches-maison plébiscitent son bocal : « Pour les beaux jours », promet-elle.

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