samedi 23 novembre 2024
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Hyundai Kona, le coup de tonnerre

Dès sa conception, le Hyundai Kona a été pensé pour intégrer à la fois des moteurs thermiques et un bloc électrique. Un véritable tour de force pour le constructeur coréen qui est le premier à proposer un SUV urbain au catalogue aussi complet.

Avec le Kona, Hyundai donne une leçon au reste de l’industrie automobile. Auparavant, les ingénieurs avaient le choix entre deux voies pour concevoir un modèle électrique : soit partir d’une page blanche afin d’optimiser châssis et habitacle en fonction des spécificités de la technologie, soit adapter tant bien que mal une plateforme thermique existante. La première solution a l’avantage de livrer un modèle plus abouti mais l’inconvénient de représenter des coûts de production élevés. La seconde impose de faire des compromis, mais se montre moins onéreuse. Ces deux approches se retrouvent par exemple d’un côté chez Tesla ou Renault (Zoé) et de l’autre chez Mercedes (EQC). Hyundai vient mettre tout le monde d’accord en ayant prévu son Kona comme un véhicule capable tout à la fois d’accueillir des moteurs thermiques classiques et un bloc électrique autonome. Alors que les plus grands noms de l’industrie sont dans les starting-blocks pour dégainer leur solution électrifiée tout en gardant un pied dans le thermique, c’est donc le constructeur coréen qui a créé la surprise en se positionnant en premier, au nez et à la barbe des autres. Hyundai se paie même le luxe de s’affirmer sur le segment actuel le plus concurrentiel, celui des petits SUV (segment B) qui représente environ 2 millions de véhicules en France.

Un SUV moderne…

Le Kona est en effet le nouveau rival des Renault Captur, Peugeot 2008 et autres Nissan Juke. Sa cible est ostensiblement les jeunes urbains branchés qui représentent une clientèle de plus en plus nombreuse et qu’il convient de fidéliser sur le long terme en prenant en compte de nouveaux critères où l’écologie trône en bonne place. Difficile de ne pas être enthousiasmé par les lignes joyeuses du Kona. Ce n’est pas un hasard s’il tient son nom d’une île de l’archipel d’Hawaï. La large calandre hésite entre le sourire et le fou rire, le montant arrière en forme d’aileron de requin intrigue. Le Kona en impose dans la bonne humeur, même si l’on aurait aimé que les plastiques style « baroudeur » soient un peu moins présents. Il semblerait que ce soit la loi du genre. La version électrique a le bon goût de rajouter une note futuriste à la proposition sans pour autant tomber dans la caricature du véhicule de demain. Compact, le Kona l’est assurément avec ses 4,17 m de long et son 1,80 de large. C’est même l’un des plus réduits des SUV citadins.

L’intérieur n’est certes pas à la hauteur du plumage : ambitions mondiales obligent, le Kona fait dans la sobriété et perd son grain de folie. Sans doute les designers ont-ils pensé que celui-ci lui aurait fait perdre des parts de marché. On se consolera en constatant que le confort est excellent, que l’assemblage est de qualité et que l’ergonomie générale est irréprochable. Format contenu oblige, le Kona, surtout en version 4×4, n’offre pas beaucoup de capacité d’emport avec un coffre limité à 361 l. C’est 10 % de moins que le Captur. Vaste écran tactile central avec compatibilité Apple CarPlay ou Android Auto, chargeur de smartphone à induction, affichage tête haute, assistance au maintien sur voie, détection de la fatigue du conducteur, surveillance des angles morts et du trafic, régulateur de vitesse adaptatif… Sur l’inventaire des nouvelles technologies, le Kona coche toutes les cases ou presque.

… et branché

Le SUV coréen continue d’impressionner lorsque l’on soulève le capot. Il propose en effet un vaste choix de possibilités qui répondent à de nombreux usages. L’offre thermique s’articule autour d’un 3-cylindres essence turbo d’1 l développant 120 ou 177 ch et d’un 4-cylindres diesel de 1,6 l délivrant 115 ou 136 ch. La boîte automatique à 7 rapports est de rigueur sur les versions les plus puissantes ainsi que la transmission intégrale 4WD, encore rare sur le segment.

Déjà complet, le catalogue devient exhaustif avec la déclinaison électrique. Ou plutôt les déclinaisons électriques car Hyundai laisse le choix entre deux versions : la première reposant sur une batterie de 39 kWh (136 ch) et la seconde sur un dispositif de 64 kWh (204 ch). Il y a fort à parier que c’est cette dernière proposition qui recueillera la majorité des suffrages. Son couple de 385 Nm transforme le Kona en véritable petite bombe qui avale le 0 à 100 km/h en 7,6 s. Les batteries étant placées bas, le centre de gravité rabaissé de cette version lui confère un comportement proche d’une Mini S ou d’un grand kart. Du pur bonheur ! Et pour enfoncer le clou, l’autonomie est homologuée à 482 km en cycle WLTP. Un record actuellement.

Les tarifs thermiques débutent à 19 850 € avec un milieu de gamme conseillé vers 22 500 €. La première version électrique s’affiche à 38 400 €, la seconde à 44 900 € avant bonus de 6 000 €. Et comme rien ne semble arrêter ce dynamique SUV, une version hybride associant le 4-cylindres essence 1.6 litre GDi de 105 ch et un moteur électrique de 43,5 ch (141 ch de puissance combinée) apparaîtra au programme des festivités à la rentrée prochaine. Le Kona réinvente le concept d’embarras du choix !

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