D comme Dac.
Rappelons-nous qu’il a cinquante ans, le 9 février 1975, le roi des loufoques meurt « d’un manque de savoir-vivre », comme le rappelait son neveu adoptif et légataire universel, Jacques Pessis, que j’ai eu plaisir à retrouver après quarante ans, pour sa conférence à la Bibliothèque universitaire de Strasbourg où l’on n’a sans doute jamais autant ri, puisqu’il s’agissait de Pierre Dac. N’oublions pas non plus qu’il est issu d’une famille juive alsacienne de Nierderbronn-les-Bains. Bien avant Coluche, il s’est présenté à l’élection présidentielle de 1965, face au général de Gaulle, sous l’égide du Mouvement Ondulatoire Unifié, le MOU, dont le mot d’ordre était : « Les temps sont durs, votez MOU ! »
Et un programme souvent encore d’actualité : « Les élections législatives seront décalées de quelques jours, afin de permettre aux députés sortants de rechercher un nouvel emploi ». Si le Grand Est aura eu un mérite, c’est que, étant né à Châlons-en-Champagne désormais dans la même région que nous, on aura ainsi un peu rendu Pierre Dac aux Alsaciens…
P comme Paso.
Visite privée et conviviale avec l’équipe de Gsuntheim de l’atelier de l’artiste de 90 ans qui a un musée à son nom à Drusenheim, où il est né sous le nom de Klein, alors qu’il faut souvent une hauteur de plafond conséquente pour accueillir ses œuvres. Paso nous montre son travail sur l’if millénaire de Saint-Ursin en Normandie en expliquant qu’on trouve souvent cet arbre à côté des églises anglaises. Réaction de votre serviteur : l’if est donc un habitué des églises anglaises et des mots croisés. Les cruciverbistes apprécieront…
T comme Trains de nuit.
Contre la suppression des destinations vers Berlin et Vienne, on a manifesté devant la gare de Strasbourg en pyjama. Les mauvaises langues diront que c’est la tenue de travail des fonctionnaires quand ils défilent… Quand on y pense, voyager la nuit est le seul moyen vraiment efficace de ne pas se rendre compte que le train est en retard, puisqu’on dort…
