Avec ses 101 clubs et ses milliers de licenciés dans le Grand Est, l’aéromodélisme est sur un petit nuage. Pourtant, ses disciplines sont encore peu connues du grand public. Comme son nom l’indique, l’aéromodélisme consiste à fabriquer et piloter des modèles réduits, en reproduisant au plus près le vol et les techniques de pilotage de l’aviation. « Cet aéromodèle pourra prendre la forme d’un avion, d’un planeur, d’un hélicoptère, d’une montgolfière, pour les types de machines les plus courantes… Mais il pourra aussi être le fruit de l’imagination… ou être la réplique d’un engin volant existant ou ayant existé », explique la Ligue Française d’Aéromodélisme. Un sport-loisirs qui passionne toutes les générations confondues.
Un vivier à Brumath
Être aéromodéliste, c’est développer son esprit créatif, savoir travailler le bois, le plastique le métal et autres matériaux, mais aussi savoir piloter. À Brumath, l’aéro-club qui rassemble une cinquantaine de membres propose chaque samedi et mercredi après-midi une aide à la construction et au pilotage sur leur grand terrain à la sortie de Krautwiller. Honoré pour la troisième année consécutive par le Conseil Départemental au Trophée des Sports, il regorge de talents. Parmi eux, Julien Hecht vient de conserver son titre de Champion de France d’avion de voltige Indoor (en salle), qu’il a décroché pour la première fois en 2016. « Je fabrique des avions radiocommandés que je pilote en salle », explique-t-il. « J’ai toujours été intéressé par la voltige, je me suis inscrit dans une école de pilotage quand j’avais 12 ou 13 ans, et je n’ai plus jamais lâché l’affaire ! »
Un air de musique
Du 1er au 3 mars dernier, Julien a concouru dans deux disciplines.
« La première consiste à réaliser des figures sur un programme imposé, et de voler avec le moins de défauts possible », c’est avec celle-ci qu’il est monté sur la première marche du podium. « Cela se rapproche un peu des règles du patinage artistique. » Puis vient l’épreuve du vol libre, ou l’aéromusical. « Chaque pilote compose sa bande sonore et propose un programme sur la musique qu’il a choisie. Je suis arrivé deuxième ! »
Quatre à cinq heures d’entraînement
Julien développe ses avions chez lui, principalement à la main. « J’ai commencé à développer un modèle qui évolue au cours du temps.
Je l’améliore en continu pour arriver au modèle le plus performant possible ! » Mais alors quel est son secret ? « Il n’y en a pas vraiment. C’est beaucoup de technique en amont, et une bonne part d’entraînement et d’expérience ! Aujourd’hui encore j’essaye de voler quatre à cinq heures par semaine. »
L’Alsacien est un véritable passionné. « Ce qui me plaît, c’est la partie technique, mais aussi la compétition, je veux sans cesse repousser mes limites. Et puis, comme dans n’importe quel milieu de haut niveau, on retrouve toujours les mêmes personnes avec qui on noue des liens solides,
ça fait plaisir ! »
Pourquoi pas Champions du Monde ?
Mais l’aéromodélisme est un sport qui demande beaucoup d’investissement. « J’ai moins de temps aujourd’hui, alors j’essaye de transmettre ma passion aux jeunes, à la relève. Du 16 au 24 mars, je pars avec l’Équipe de France pour les Championnats du Monde en Crète », se réjouit-il. « Parmi nous, il y a Maxime Schmitt, un jeune alsacien de 17 ans, quatre fois champion de France junior ! » Cette compétition, Julien la connaît bien. Il l’a remportée en équipe en 2013, et est arrivé 5e à titre individuel en 2017. « Cette année, l’objectif est de monter sur l’une des marches du podium ! » C’est tout ce qu’on lui souhaite.
Pour découvrir ces disciplines, contactez Rémy Huckel, Président de l’Aéro-Club de Brumath et de la Ligue d’Aéromodélisme Grand Est : 06 80 43 17 95