Si la saison dernière, la revue Trésor a attiré 30 000 clients de moins par rapport à 2019, en grande partie à cause des restrictions sanitaires, Pierre Meyer est optimiste pour Frénésie : « Les réservations sur les quatre premiers mois dépassent largement celles de l’avant Covid. C’est très encourageant. C’est une bonne nouvelle, mais c’est un ensemble fragile. Nous ne sommes jamais à l’abri de nouvelles restrictions », tempère le patron.
Plus de 260 représentations vont s’enchaîner jusqu’au 3 juillet 2023. Les comités d’entreprises prennent à nouveau d’assaut la billetterie. Les réservations pour le spectacle de Noël vont bon train également : « Nous sentons que les gens ont envie de sortir. Ils ressentent le besoin de se détendre et de s’amuser », observe Pierre Meyer. Pour préparer cette nouvelle saison, 350 000 € ont été investis dans de nouveaux projecteurs LED à la pointe de la technologie : « Ce sont des produitsfrançais. Nous avions déjà investi 100.000€ l’année dernière ».
Pour ce nouveau spectacle, le Royal Palace a réuni près de quarante artistes. Parmi eux, il y a trois chanteurs : Cédrik, Meggy et Yoan Jacquet, qui a mis sa carrière d’enseignant entre parenthèses pendant un an pour participer à Frénésie. Ils sont accompagnés de huit danseurs et treize danseuses. Huit artistes et leurs numéros d’attractions viennent aussi ponctuer le show. « Ils ont tous beaucoup de talent et entraîneront le public grâce à leur sens du rythme, leur goût du risque, leur virtuosité et leur créativité, à travers des numéros variés et époustouflants », complète Pierre Meyer.
Entretien : Jérémy Amelin, l’œil du metteur en scène
Ancien finaliste de la cinquième saison de la Star Academy, Jérémy Amelin est investi au Royal Palace depuis 2018. Auparavant chanteur et meneur de revues, il a décroché la casquette de metteur en scène pour le spectacle Frénésie.
Quelle est l’histoire de Frénésie ?
Frénésie, c’est l’histoire d’un jeune garçon, interprété par Yoan Jacquet, qui a un rêve: devenir directeur d’hôtel. Il parvient à se faire embaucher en tant que stagiaire à l’hôtel Rêverie, un établissement enchanté. Chaque chambre a son propre univers et chaque univers correspond à un tableau du spectacle. Le jeune garçon se rend compte qu’une clé a disparu. Chanteurs et danseurs partiront à la recherche de cette clé perdue, celle de la chambre des rêves. Une légende raconte qu’il suffit d’y dormir pour réaliser tous ses rêves. La morale de ce spectacle, c’est de pousser les gens à ne pas perdre espoir et se battre pour réaliser leurs rêves.
Qu’est-ce que vous avez voulu raconter avec cette mise en scène ?
Nous voulions créer du lien entre les danseurs, les chanteurs et les numéros d’attractions, créer une histoire et une mise en scène unique où tout le monde s’entremêle, qu’il y ait le moins de ruptures possible. En plus, il y avait une complexité. Les artistes de cirque sont souvent choisis des années avant la création du show. Il faut le construire autour d’eux. Il faut que l’univers qui les entoure leur corresponde. Le tout doit faire avancer l’histoire et plaire aux spectateurs.
Et pas trop frustré de ne plus être sur scène ?
Je ne chante plus, mais je ne suis pas frustré pour autant. Le moindre serre-tête ou décor, c’est une partie de moi. D’une certaine manière, je suis aussi sur scène. Et j’aime aussi beaucoup ce que nous avons construit avec Lisa-Marie Bertoni, la chorégraphe, et tous les artistes.