Le TTNAW affiche ses ambitions : l’équipe 1 doit rejoindre la N2, et la réserve doit se maintenir en N3. Pour l’heure, c’est un sans-faute.
C’est un peu particulier comme gestion de club. Quand votre équipe fanion est au même niveau (mais dans la même poule) que votre équipe réserve, il faut savoir jongler et faire preuve de diplomatie. Le président Jean-Claude Schmidt n’en manque pas, mais reconnaît qu’il faut « du doigté pour que tout le monde adhère au projet. Heureusement qu’on a des gens intelligents ! »
Forcément, comme partout quand les ambitions sont affichées, l’équipe 1 est un peu privilégiée. Et même si les deux équipes sont en Nationale 3, c’est bien celle qui joue dans la poule A qui hérite de l’appellation. Et les classements individuels sont clairs. Pas de passerelle, et pas de petits arrangements. S’il faut aider cette équipe-là, ce sera au détriment de celle alignée en N3, dans la poule J.
Pour l’instant tout va bien, car après trois journées, « tout le monde reste invaincu ». La 1 a écarté Villers-lès-Nancy sans ménagement (8-2) lors de la dernière journée, tandis que la 2 réalisait l’exploit en battant Charleville-Mézières (8-6). Même l’équipe 3 caracole en tête, avec un (10-4) infligé à Eckbolsheim en GE1.
Deux chances de monter
En N3, tout se passe en deux phases.
À l’issue de la première, en décembre, le premier peut déjà accéder à la N2. Mais pour les ambitieux, tout n’est pas perdu, puisqu’on remet ça en janvier, avec la deuxième phase, qui va redonner un ticket pour la montée. « Ce qui fait que vous pouvez monter de deux divisions en une seule année. Si l’on arrive à monter en décembre, ce sera objectif maintien ensuite, il faut être lucide sur notre club et nos moyens », souligne Jean-Claude Schmidt.
L’argent, le nerf de la guerre… Le passage au Grand Est a rallongé les déplacements : « Entre la location de la camionnette, les péages, l’essence, éventuellement la nuit sur place, on monte à environ 1000€ par déplacement. Avec les filles en N4, on a quatre équipes en championnat national… »
Le TT Nord-Alsace Wissembourg espère séduire de nouveaux sponsors et les collectivités, même si la Ville de Wissembourg, elle, soutient le club. Jean-Claude Schmidt rappelle que « dans toute l’outre-forêt, il n’y a pas d’autre club, quel que soit le sport, qui joue à un niveau plus élevé que le nôtre ». Président, un métier pas évident, mais Jean-Claude n’oublie pas ses bénévoles et son équipe dirigeante, « très active. Mais si j’écoutais ma femme, j’aurais jeté mon tablier depuis longtemps ! »
Pour convaincre l’Alsace du Nord du spectacle qu’offre son équipe, il pointe déjà une date sur le calendrier : le 1er décembre. « On reçoit Wattignies pour ce qui sera sans doute une finale pour la montée en N2 ». Rendez-vous est pris.