En France, Vinted est de loin le leader des plateformes de revente de vêtements en ligne. Sur les 23 millions de membres revendiqués dans les 11 pays d’implantation du site, 10 millions proviennent de l’hexagone. Lors de sa création, l’application ne s’occupait pourtant que de la vente de vêtements pour femmes, avant de s’élargir aux accessoires et aux articles pour hommes et pour enfants. Depuis quelques années, il existe même un public pour le rachat de bibelots et de jouets sur l’application. Contrairement à la plupart des grandes plateformes de dropshipping, l’humble challenger ne prend aucune commission sur ses ventes, le distinguant clairement de ses concurrents comme Le Bon Coin (en dehors de sa catégorie mode) ou eBay.
L’occasion des bonnes affaires
L’application permet de refourguer ses vêtements sans aucuns frais, mais aussi de trouver du vintage, du neuf, du rare et de l’atypique pour des prix très raisonnables. C’est une vraie opportunité de business et de bonnes affaires. Pour Thomas — son nom a été changé —, un Haguenovien de 23 ans, Vinted a vraiment permis de créer un marché parallèle du vêtement. Il explique : « Aujourd’hui, je n’achèterais jamais une chemise Ralph Lauren à 90 € en boutique, alors que je sais pertinemment que je la trouverais à 30 € et neuve sur
l’appli. ». Il s’en étonnait même au début : en tant qu’homme « en cherchant bien, on trouve quand même toujours son compte ».
Une petite communauté de la fripe
Tandis que certains ne sont là « que pour vendre», d’autres mettent beaucoup d’efforts afin que leur produit plaise, et entretiennent un vrai service client. « Il n’y a qu’ici que je peux vraiment me faire un avis sur les tailles, explique même Lucile, une strasbourgeoise de 25 ans. J’achète beaucoup à une fille qui a la même morphologie que moi, et ça m’aide beaucoup à choisir ». Les produits sont nombreux, et chaque client a le droit au maximum d’informations dessus — en fonction de la volonté du vendeur. Dans le monde, les passionnés de la fripe se retrouvent également sur d’autres applications du même genre, comme Patatam, Depop, ou Etic2Hand, chacune répondant à certains critères d’éthiques pour attirer des centaines de millions d’utilisateurs.
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LE CHIFFRE
75% des Vinties,
le nom donné aux utilisatrices et aux utilisateurs de l’application, n’auraient jamais acheté ou vendu de vêtements d’occasion de leur vie en dehors de Vinted selon des chiffres communiqués par l’entreprise.