Ce film pour l’Adira signifie que vous êtes fidèle aux valeurs de l’Alsace et que vous existez toujours médiatiquement ?
Oui, même si je débute un peu dans ce genre d’exercice. J’étais en confiance, et les deux jours de tournage avec Carbone Café, l’agence qui m’a engagée, se sont très bien passés, dans la bonne humeur. Et j’ai découvert comment on fabriquait la bière. C’est étrange, mais je ne savais pas que l’Alsace était la première région brassicole de France. C’était un beau projet, hyper intéressant.
Êtes-vous régulièrement sollicitée pour ce genre de choses en Alsace ?
Pas trop. Après l’élection de Miss France, j’ai vécu 12 ans à Paris, les médias n’étaient pas trop mon truc et j’étais hôtesse de l’air. Du coup, je n’étais jamais vraiment disponible, les propositions tombaient lorsque j’étais en vol. Mais depuis que je suis rentrée en Alsace, j’aime bien faire ce genre de projet. Je me sens mieux ici qu’à Paris pour cela.
On se souvient de votre médiatisation, de vos histoires d’amour et des photos qui n’avaient pas plu à Geneviève de Fontenay. C’est le passé, on s’en fout, mais peut-être que vous vous sentez mieux ici parce que vous êtes moins jugée ?
C’est vrai que l’on s’en fout, en plus je ne suis pas du genre à ressasser le passé, je regarde devant moi plutôt, mais je ne pense pas que ce soit ça, car à l’époque, les Alsaciens ont été très durs avec moi. C’est plutôt à Paris que l’on ne me jugeait pas. Les Alsaciens ont été déçus, mais ils n’avaient pas compris ce que je vivais, que j’étais sous l’emprise de mon agent ; je lui ai fait confiance et je me suis fait avoir pour les photos. Voilà, ce n’est pas grave, c’est l’école de la vie. C’était il y a plus de 15 ans. Cela m’a fait du bien de rentrer en Alsace, de revenir près de la nature. Je fais beaucoup de randonnée, je cours des trails-running, j’ai fait deux marathons. Je trouve mon équilibre et mon bonheur quotidien dans ses activités j’ai même quelques projets professionnels dans le domaine des randonnées et du tourisme.
Vous venez d’avoir 40 ans, que reste-t-il de cette aventure de Miss France ?
En fait, ce n’est qu’une seule année dans ma vie, mais une super année qui m’a ouvert énormément de portes. J’ai énormément voyagé, c’était extraordinaire. Tout cela est vraiment derrière moi. J’ai gardé quelques amis comme Malika, Valérie, Rachel ; quand j’étais à Paris, on se voyait souvent, on se faisait des soirées entre filles. On a vécu la même chose pendant un an et cela crée des liens. Je ne regarde pas les élections, mais cette année je soutiens notre Alsacienne, je la trouve incroyablement belle et très chouette. Je lui ai envoyé un message et si j’entends qu’elle est dans les dernières, j’allumerai peut-être la télé.
Il y a trois ans vous avez fait le Kilimandjaro (avec Claude de Koh-Lanta notamment), vous avez d’autres projets ?
En janvier, si tout va bien puisque c’est reporté depuis deux ans à cause du Covid, je partirai en Argentine pour gravir l’Aconcagua, le plus haut sommet d’Amérique du Sud. C’est mon rêve depuis quatre ans. J’étais déjà montée à 5 000 mètres au Pakistan jusqu’au camp de base du Nanga Parbat et c’était une expérience dingue, puis j’ai fait le Kilimandjaro. Je progresse petit à petit, mais je reste pour l’instant sur des montagnes accessibles, c’est-à-dire hautes, mais sans voie trop technique. Je pense que je vais vivre un sacré truc. Je vais voir comment j’évolue physiologiquement. J’ai eu un peu peur, mais je me suis dit que j’étais une grande fille maintenant que j’ai 40 ans, alors je pars seule, même si je vais retrouver une équipe sur place. J’espère que ça ira, avec une bonne acclimatation, et si je suis les conseils de mon guide, je devrais arriver à 7000 mètres.
Qu’est-ce qui vous passionne dans ces aventures ?
C’est un dépassement de soi, mais surtout des aventures humaines, des rencontres, on vit des choses exceptionnelles dans des décors de rêve. Il y a le partage, la solidarité, on fait l’aventure, en fait. Et une fois que l’on a goûté à cela, on ne peut plus s’en passer. J’aime sortir de ma zone de confort, et peut-être que j’ai besoin de cela pour apprécier mon quotidien, et retrouver mon lit.
Du coup, cette vie n’est pas compatible avec une vie de famille ? J’ai lu que de toute façon ce n’était pas trop votre truc ?
C’est exact, ce n’est pas mon truc, mais je suis tata et c’est génial, c’est le meilleur rôle. Avec mon compagnon, on a déjà 40 ans et l’on n’a pas forcément envie d’avoir un enfant dans le monde actuel. Aujourd’hui, on est bien comme ça. Je n’aime pas quand on me dit que je vais finir seule. Je réponds que je ne vais quand même pas faire un enfant pour ne pas être seule, c’est encore pire.