La plupart des entreprises du BTP n’avaient pas totalement suspendu leur activité pendant le confinement, adoptant des précautions inédites dans les équipes les plus nombreuses. Depuis le 11 mai, l’activité reprend plus largement sur les chantiers, annonçant des réorganisations sur le long terme afin de limiter la promiscuité et la propagation du virus. Le chantier du collège de Brumath, entamé il y a un an, est le premier gros œuvre du département à redémarrer depuis le début de la crise du Covid-19, conformément aux recommandations nationales du secteur.
Des règles strictes à respecter
« Il a fallu veiller à ce que les différents corps de métiers, les différentes entreprises, puissent travailler ensemble, avec une organisation et des mesures particulières pour protéger la santé des ouvriers », explique Étienne Wolf, maire de Brumath et vice-président du Conseil départemental du Bas-Rhin. Bien qu’il soit maître d’ouvrage, ce n’est pas le Département qui a pressé l’horloge pour la relance des travaux, mais, une à une, les différentes sociétés qui travaillent sur la rénovation. « Après avoir reçu les premières demandes d’entreprises souhaitant reprendre le chantier, l’équipe a intégré de nouvelles mesures strictes en rapport avec l’épidémie », raconte Anne Turin, chef de projet du Département du Bas-Rhin en charge des travaux.
Désinfection systématique des zones de vie, port de masques, de gants, mise en place de zones de travail séparées, les onze sociétés qui collaborent sur le projet sont soumises à des règles strictes qui, compliquées à mettre en place, risquent de retarder la rénovation du collège : « En raison de cette nouvelle organisation par zone, on ne peut pas encore clairement mesurer l’avancement des travaux. », souligne encore Anne Turin. Le chantier cumule pour le moment deux mois de décalage sur le calendrier initial.